Les coeurs de ferraille, tome 1 : Debry, Cyrano et moi [BD]

Les coeurs de ferraille, tome 1 : Debry, Cyrano et moi [BD]

1 février 2023 5 Par Bidib

Coucou. Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler d’une bande dessiné que j’ai beaucoup aimé : le premier tome des cœurs de ferraille de Béka et José-Luis Munuera (Dupuis, 2022), Debry Cyrano et moi

Couverture Les coeurs de ferraille, tome 1 : Debry, Cyrano et moi

Dans ce premier tome, nous allons suivre Iséa dans un univers qui rappelle le sud des États-Unis à la fin du XIXe siècle, mais où les robots ont remplacé les esclaves. Iséa est une fille solitaire, son univers se limite à sa nounou robot Debry et son amie virtuelle Tal. La mère se montre froide et distante, méprisante même. C’est Debry qui s’occupe depuis toujours d’Iséa avec amour. Mais un jour en rentrant de l’école, la petite fille ne trouve plus sa nounou. Elle décide alors de fuguer pour partir à la recherche de sa nounou adorée, brutalement renvoyée par la méchante mère. Iséa va demander de l’aide à son amie Tal. Tal répondra à son appel, mais elle lui réserve une surprise de taille. Ensemble les enfants vont devoir emprunter le chemin secret fait d’un complexe réseau d’entraide. Le même chemin qu’empruntent les robots qui fuient l’esclavage pour vivre enfin libres à Tulpa.

Le chemin qu’emprunteront les enfants sur les traces de Debry n’est pas sans rappeler celui qu’empruntaient les esclaves noirs qui fuyaient le sud esclavagiste pour rejoindre le nord des États-Unis. Sur leur trace, la police, mais aussi un limier, robot à la solde des humains qui traque les robots fugitifs sans pitié.

Et Cyrano dans tout ça ? Et bien vous le découvrirait en lisant ce premier tome. En tout cas, moi, ça m’a donné envie de revoir une adaptation de la pièce.

J’ai beaucoup aimé cette bande dessinée. Le dessin et les couleurs, l’ambiance rétrofuturiste m’ont tout de suite séduite. Et si dans les premières pages j’ai trouvé l’héroïne un peu agaçante, froide. Je me suis très vite attachée aux personnages. Quand on rencontre la mère, on comprend pourquoi Iséa est si froide avec les autres enfants. C’est une enfant très seule qui ne trouve du réconfort que dans les bras de sa nounou mécanique. Un robot qui a bien plus de cœur que sa mère humaine. Les robots sont très touchants. Iséa aime leur compagnie alors que beaucoup d’humains n’éprouvent pour eux que mépris. Tel est le cas de la mère de la petite fille qui décide un jour de renvoyer brutalement la nounou. C’est là que tout bascule pour la petite fille. C’est la goutte de trop. Elle aime bien plus sa nounou qu’elle n’aimera jamais cette mère froide et égoïste. L’aventure commence et le parallèle avec la fuite des esclave saute aux yeux. Par l’intermédiaire des robots on souligne l’inhumanité des humains. Ils se montrent froids et cruels. Mais pas tous ! Les enfants vont emprunter un complexe réseau de solidarité où humains et robots œuvrent de concert pour libérer les robots de l’esclavage. Un monde où tous peuvent vivre ensemble libres et égaux est possible, mais ce monde est fragile et la menace des terribles limiers plane. Au fil du voyage des enfants, nous en apprenons plus sur cet univers.

J’ai été touchée par cette aventure, charmée par le dessin et l’ambiance. Et si cette histoire se suffit à elle même, j’ai hâte de retrouver cet univers pour en découvrir d’autres facettes.

sur le site des éditions Dupuis 

Avec cette lecture je fais une escale en Espagne dans mon parcours illustré du tour du monde en 80 livres

 

Share