petit panier de manga #41 – tarot book challenge 100% manga

petit panier de manga #41 – tarot book challenge 100% manga

7 juin 2023 1 Par Bidib

Avril signe le retour du manga dans mes lectures !! (oui je sais mon billet est très en retard 😅)

Le challenge un mois au Japon m’a donné l’envie et la motivation pour fouiller dans ma bibliothèque et sortir quelques titres qui attendaient depuis longtemps d’être lus. Je profite aussi de ces lecture pour faire le tris dans ma bibliothèque et ne garder que les titres qui me tiennent le plus à cœur pour faire de la place dans les étagères

Et comme en avril-mai c’est aussi le tarot book challenge, j’ai eu envie de faire d’une pierre 2 coups : pour un mois au Japon je vais remplir ma grille de tarot avec exclusivement des lectures manga.

Voici mes lectures :

ImageCouverture À tire-d'aileTitre : A tire-d’aile d’kuko Hatoyama d’après une nouvelle de Tatsuori

Pourquoi ai-je choisi ce titre ? Dans le résumé on retrouvait les mots-clés “jeu” et “rêve”.

Résumé : Début XXe siècle, quelques parts en Europe. Les aventures de Zigomar, criminel masqué créé par Léon Sazie, fascinent les enfants qui en font le héros de leurs jeux. Gigi, après avoir vécu un événement tragique, perd le sens des réalités et fait de Zigomar sa nouvelle vie. Son ami Kiki, cherche à le rattraper, mais le rêve l’emporte sur la réalité.

Mon avis : Une lecture surprenante, j’avais eu envie de le découvrir parce que j’aimais beaucoup le graphisme et que j’avais la très bonne critique de Tachan. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre et au moment où je l’ai enfin ouvert (après plusieurs mois à prendre la poussière je ne me souvenais plus du tout du pitch). Une très belle surprise. Le graphisme est à la hauteur de mes attendes. C’est très beau et ça sort de l’ordinaire. On est loin du manga mainstream tout en rondeur. Le trait de Ikuko Hatoyama a du caractère, une patte reconnaissable. C’est très élégant, un peu rétro.

Quant à l’histoire est est très étrange, un peu envoutante. On voit le personnage principal s’enfoncer dans son rêve éveillé et perdre peu à peu tout contact avec la réalité. C’est parfois inquiétant, parfois troublant, parfois même malaisant. Mais toujours fascinant. Certains passages m’ont paru un peu confus dans la narration, mais cela s’accorde bien avec se flou qui se crée entre le rêve, le jeu et la réalité.

Bon ou mauvais choix ? Parfait ! Cette lecture colle parfaitement à la thématique de la carte du fou. Du jeu d’enfant, au rêve qui flirte avec la folie, ce manga ne pouvait pas mieux convenir à cette carte. Je trouve d’ailleurs que Gigi, le personnage principal à des allures de “fou”. C’est un électron libre qui s’affranchit de ce qu’on attend de lui pour donner vie à ses rêves les plus fous.

Je garde ou pas ? oui je garde


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Titre : Kajo la corde fleurie de Hideki Mori et Kazuo Koike

Pourquoi ai-je choisi ce titre ? pour son contexte historique (le Japon de la fin du XVIIe siècle)

Résumé : Kâjo, ancien sumotori désargenté, s’accuse à la place de sa jeune voisine du meurtre du beau père de celle-ci. Non seulement il veut ainsi protéger la jeune fille qui ne faisait que se défendre, mais il voit ainsi un moyen de mettre fin à son existence. Mais le chef de la police d’Edo ne se laisse pas si facilement manipuler et voit clair dans son jeu. Ayant reconnu en lui le sumotori pour lequel il avait jadis de l’admiration, il décide de changer sa peine de mort en peine de vie. Il le prend à son service et Kâjo va l’assister dans différentes enquêtes.

Mon avis : J’aime beaucoup le dessin très réaliste old school et l’ambiance de ce manga. On y retrouve l’état d’esprit de samouraï qui me plait beaucoup.

Bon ou mauvais choix ? Bon choix, d’une part le contexte historique du manga colle au mot clé “passé”. D’autre part, le récit fait la part belle au code moral des samouraïs et cela colle avec les mots-clés “tradition”, “héritage”, et “croyances”.

Je garde ou pas ? J’ai aimé ce premier tome et il m’a donné envie de poursuivre la série (qui ne fait que 6 tomes au total. La longueur parfaite pour moi). Problème la série n’est plus commercialisé et si on trouve les deux premiers tomes d’occasion à des prix abordables, la suite est vendue à des prix extravagants, du coup je laisse tomber. C’est chouette, mais pas au point de payer 50€ le tome.

Pour cette catégorie j’ai lu un deuxième titre :

Couverture Le Samouraï Bambou, tome 1Titre : Le samouraï bambou de Taiyou Matsumoto et Issei Eifuku

Pourquoi ai-je choisi ce titre ? Parce qu’il se passe, comme le précédent titre, dans le Japon de l’époque Edo et qu’il y a des samouraï.

Résumé : Soîchirô, samouraï sans travail, flâne dans la ville d’Edo. Désargenté, il a été contraint de vendre son sabre et se balade armé d’un sabre en bambou. Il se prend d’affection pour un enfant du voisinage avec il passe beaucoup de temps à vagabonder dans les rues, s’enthousiasmant d’un rien.

Mon avis : J’ai beaucoup aimé la personnalité étrange et décalée du personnage principal, l’aspect contemplatif et le dessin peu ordinaire. Je me demande pourquoi je n’ai pas lu ce manga plus tôt (il est dans ma bibliothèque depuis quelques années), c’est le genre de manga que j’aime beaucoup. Il ne s’y passe pas grand-chose, il n’y a pas d’aventure, mais une ambiance très particulière qui fait la force du récit.

Le dessin très particulier m’a aussi séduit, j’ai hâte de lire la suite.

Bon ou mauvais choix ? Plus ou moins, on est bien dans le “passé”, je coche donc un mot clé, mais si dans kajo on sentait le poids de la tradition et du code de conduite du samouraï, ici le personnage est tellement à l’ouest que le code d’honneur et les traditions ne sont pas vraiment son centre d’intérêt.

Je garde ou pas ? oui ! Et je veux m’acheter la suite. Et la série ne fait que 8 tomes, ma longueur favorite.


ImageCouverture Déclic AmoureuxTitre : Déclic amoureux de Mari Okazaki

Pourquoi ai-je choisi ce titre ? Ne lisant pas vraiment de romance, j’ai pris le premier manga qui semblait parler d’amour que j’ai trouvé dans ma bibliothèque.

Résumé : une lycéenne se fait de l’argent de poche en prenant des photos de petites culottes. Ses cadrages attirent l’oeil d’un photographe professionnel qui veut la pousser à s’investir davantage dans la photo et l’invite à participer à un concours. Pourquoi veut-il la pousser à tout prix vers le monde de la photographie professionnelle ? S’est-il lassé de sa petite amie photographe ?

Mon avis : J’avoue que les premiers chapitres m’ont fait peur. Tout ce que je n’aime pas : des ados mélodramatiques, une héroïne à la morale douteuse (elle prétend “ne pas vendre ses amis” en attendant elle vend bien des photos de leur entrejambe sans leur accord), sa camarade qui rêve d’un amour éternel pour combler le vide de son existence, une photographe qui se montre assez mesquine et jalouse… Les ingrédients étaient là pour me faire détester ce manga. Et pourtant ! Je ne connaissais rien à l’univers de cette mangaka et je me méprenais complètement sur les intentions de l’autrice. [Attention ce qui va suivre spoile une partie de l’intrigue, mais je ne peux pas vous donner mon avis sans vous en dire plus, puisque c’est la fin de l’histoire qui a fait basculer mon avis]. Si j’avais été horrifié par le personnage qui rêve d’un homme juste parce qu’elle ne sait pas quoi faire de sa vie, toute cette aventure va la mener à prendre conscience de bien des choses, non seulement elle, mais aussi son amie apprentie photographe ainsi que la jeune femme photographe professionnelle. Toutes les trois vont finalement s’émanciper et s’affranchir de la tutelle des hommes, et d’un homme en particulier. C’est ce retournement de situation qui donne toute sa valeur à ce manga. Là où je croyais avoir une histoire de jeunes femmes influençables et soumises, j’ai finalement eu une histoire de libération et d’émancipation. Une très bonne fin ! Cependant, le ton du manga est un peu trop mélodramatique et sensuel pour moi, si j’adhère à la morale de l’histoire, je n’éprouve aucune empathie pour les personnages qui ne m’ont pas touché.

Bon ou mauvais choix ? Bon choix, l’amour ne se révèle pas être le centre de cette histoire, bien au contraire, mais il y joue quand même un rôle important. Et puis je coche la case “spicy” avec quelques scènes érotiques (mais rien de très osé non plus).

Je garde ou pas ? non. L’histoire est pas mal, mais le style ne me correspond pas


ImageCouverture Zipang, tome 01Titre : Zipang, tome 1 et 2, de Kaiji Kawaguchi

Pourquoi ai-je choisi ce titre ? Dès la couverture on voit très clairement qu’il y sera question de guerre.

Résumé : Un bateau des forces d’autodéfense japonaises en route pour rejoindre leur allié américain afin de réaliser un exercice commun se retrouve propulsé dans le passé, soixante ans plutôt en pleine guerre du Pacifique qui oppose l’armée américaine à l’armée japonaise. Que faire ? Prendre part au combat au risque de bouleverses l’histoire ? Regarder leurs compatriotes mourir sans intervenir ? Et comment revenir dans le présent ?

Mon avis : Le postulat de départ est intéressant, car il va mettre les soldats des forces d’autodéfenses japonaises face à un dilemme, les forces d’autodéfense ne sont pas une armée et leur objectif n’est pas de faire la guerre, mais de défendre. Que faire dans un univers où ses propres compatriotes sont des ennemis, ou les alliés sont devenus des ennemis ? Par ailleurs, le sentiment patriotique va être confronté à l’histoire : s’ils veulent protéger le Japon dont ils sont issus, ils ne doivent surtout pas altérer l’histoire. Il faut que le Japon perde la guerre. Mais cela n’est pas si facile à accepter quant on se retrouve en plein combat et que l’ont voit des compatriotes mourir. Il y a ceux qui veulent intervenir, ceux qui veulent à tout prix ne rien altérer et ceux qui n’ont pas encore décidé.

Si le dilemme dans lequel les protagonistes sont plongés est intéressant, il n’en ressort pas moins un très fort sentiment patriotique dans ce manga et cela, j’avoue, me dérange un peu. Si je devais faire un bond dans l’histoire et me retrouver face à l’armée de Mussolini ou de Pétain, moi je n’aurais pas vraiment des dilemmes, compatriote ou pas, pour moi c’est l’ennemi. Ici les choses ne semblent pas aussi simples. Bien que les soldats des forces d’autodéfenses aiment leur Japon du XXIe siècle, ils ne semblent pas vraiment avoir d’animosité à l’encontre de l’armée japonaise de 1942 alors même que c’est l’armé d’une dictature militaire fasciste. Ils semblent accorder plus d’importance au fait qu’ils soient japonais qu’au fait qu’ils soient fascistes. Je ne suis pas du tout surprise par ce traitement, mais du coup, j’ai du mal à adhérer. Malgré quelques timides critiques à l’encontre de l’armée japonaise par le personnage principal cela me semble trop discret face à ce qu’on sait des atrocités commises par l’armée japonaise pendant la guerre.

Bon ou mauvais choix ? Ce manga colle bien au thème avec des scènes de guerre et des batailles navales.

Je garde ou pas ? Non. Non seulement je ne suis pas convaincue par le fond, mais en plus cette série faisant plus de 40 tomes, je n’envisage pas du tout de continuer.


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Couverture Orange, tome 1Titre : Orange de Ichigo Takano

Pourquoi ai-je choisi ce titre ? l’héroïne se voit offrir une deuxième chance

Résumé : Naho, jeune lycéenne, reçoit un matin une étrange lettre. Elle est écrite par elle-même et vient du futur. Son moi du futur lui annonce une tragédie et lui demande de tout faire pour éviter qu’elle se produise. Pour cela elle va devoir changer et apprendre à s’imposer davantage, à dire clairement les choses et faire connaitre à ses amis ses sentiments. Pas facile pour cette jeune fille au caractère effacé qui a toujours tendance à se taire de peur de déranger.

Mon avis : Je vous le dis franchement, je déteste se type d’héroïne trop effacée et dont le dévouement aux autres frise le sacrifice. Il y a une scène avec une histoire de chaussure trop petite qui m’a tué : de peur de déranger ses parents, elle ne dit rien et depuis un an fait du sport avec des chaussures qui ne sont pas à sa pointure. On retrouve souvent ce type d’héroïne et ça m’agace à chaque fois. Mais ici, si son dévouement est vu comme quelque chose de positif (notamment son côté maternel), elle va tout de même être incitée à se monter davantage sincère et a dire plus clairement ce qu’elle ressent, à prendre confiance en elle. J’ai du coup, envie de lire la suite pour voire comment elle va évoluer. Et comme j’ai déjà tous les tomes sous la main, ça va être facile.

Bon ou mauvais choix ? Parfait. Non seulement le pitch de départ met en avant le mot clé “seconde chance”, mais il y sera aussi question de “transformation” et “mort”.

Je garde ou pas ? La question ne se pose pas, la série m’a été prêtée par ma fille ainée (qui me l’avait recommandé quand elle était au collège, il y a une éternité).


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Couverture Heads, tome 1Titre : Heads de Keigo Higashino et Motorô Mase

Pourquoi ai-je choisi ce titre ? Une personnalité malveillante va prendre possession du héros suite à une opération peu conventionnelle.

Résumé : Jun-itchi Naruse, un garçon réservé et sans histoire va subir une opération très délicate suite à une très grave blessure à la tête qui aurait dû lui couter la vie. Mais à son réveil, une seconde personnalité, malveillante, semble se superposer à la sienne.

Mon avis : Le premier tome est assez lent, on découvre le héros dans sa vie d’avant et puis on le suit à l’hôpital. Il se remet lentement de son opération et découvre peu à peu ce qui s’est réellement passé. Si peu après son réveil des premiers signes inquiétants se manifestent. Ce n’est qu’une fois chez lui, à la fin du premier tome que la seconde personnalité commence à dangereusement se manifester. Le premier tome ne m’a pas pleinement convaincu, mais j’avais en stock le tome 3 et 4 (je n’ai pas le 2). Donc j’ai lu tous les tomes en ma possession. Je ne m’attendais pas du tout à la fin. Un thrilleur sympa en seulement 4 tomes.

Bon ou mauvais choix ? Ce manga colle bien avec les mots-clés “malveillance”.

Je garde ou pas ? non. C’est sympa mais pas au point de souhaiter la garder, surtout qu’il me manque un tome.


ImageTitre : Muryong, tome 3, 4 et 5 de Geum-Chul Ryu et Nam-Soo Lee

Pourquoi ai-je choisi ce titre ? Il me restait trois tomes à lire pour finir la série, ils étaient en haut de ma PAL en attente depuis un an déjà. Il était temps que je m’y mette.

Résumé : Au Moyen-Age, en Corée, le pays est divisé en plusieurs royaumes qui se font la guerre. Yung, qui deviendra plus tard le légendaire roi Muryong est encore très jeune. Il se voit offrir par sa mère une épée divine lui conférant de grands pouvoirs, mais à quel prix ! Sa mère meure et sa vie est bouleversé, il va devoir fuir de nombreux ennemis qui veulent s’emparer le l’épée. Il va devoir se battre pour venger ses parents, protéger ses amis et reconquérir le royaume envoyé par un pays voisin.

Mon avis : Si vous aimez les manga (ou plus précisément les manhwa coréens) de combat ici vous serez servi. Il y a de très belles scènes de combats absolument pas réalistes, mais très épiques. Malheureusement, il n’y a que ça. Le scénario n’est pas très élaboré, et on passe d’un combat absurde à un autre sans vraiment avoir le temps de connaitre les différents personnages et de s’attacher à eux.

Les combats s’enchainent à un rythme effréné avec une grande part de fantastique qui les rend très spectaculaires, mais tellement pas vraisemblable que je n’ai pas vraiment ressenti de tension en lisant cette courte série. Et si on ne connaît rien à l’histoire médiévale coréenne, on est un peu perdue. Il y a beaucoup de termes coréens pour designer tel ou tel type de combattant, je n’ai pas tout suivi malgré les notes explicatives. Le contexte historique n’est pas assez bien planté pour quelqu’un qui n’y connaît rien et le scénario est un peu brouillon. Le dessin est très particulier, avec un côté brouillon aussi, mais j’en ai aimé l’originalité. Il y a un très grand déséquilibre dans la réalisation : certaines cases sont très travaillées, d’autres offrent des personnages aux proportions très approximatives, ça donne un peu le tournis.

Je n’arrive pas à savoir si j’aime ou pas. En tout cas c’est suffisamment différent de ce que j’ai déjà lu pour être heureuse d’avoir découvert ces deux auteurs.

Bon ou mauvais choix ? Parfait puisque j’ai réussi à finir la série.

Je garde ou pas ? Je ne sais pas encore.

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