Petit panier de romans #14
Coucou. C’est Bidib. Je vous retrouve pour partager avec vous mes dernières lectures romans et nouvelles.
Je mange bien, ne t’en fais pas
Mitsuyo Kakuta, Areno Inoue, Eto Mori et Kaori Ekuni (2021)
éditions Picquiers
résumé : Joie, tristesse, amertume, soulagement… nous ne ressentons pas les émotions, nous les goûtons.
Nous les déposons sur la table autour de laquelle nous nous asseyons, et nous les partageons.
Quatre écrivaines japonaises mettent en scène l’Europe – le Pays basque, la Bretagne, le Piémont italien, l’Alentejo au Portugal – et ses plats.
Quatre variations autour de la nourriture où le minestrone, les galettes de blé noir ou le pão de ló deviennent des lieux de mémoire et de réconciliation.
Dans ces nouvelles, les plats disent de nous ce que les mots ne peuvent pas dire. Les drames – mort d’une mère, d’un mari, disparition d’une sœur, jalousie amoureuse – se nouent et se dénouent autour d’un repas partagé. Car ce que l’on partage lorsque l’on mange ensemble, ce n’est pas de la nourriture mais de l’amour. (cource : livraddict)

Mon avis : 4 nouvelles qui nous font voyager en Europe avec le Pays basque espagnol, la Bretagne en France, le Piémont en Italie et l’Alentejo au Portugal. Quand j’ai acheté ce livre, tout exprès pour les challenges Un mois au Japon et Des livres et des écrans en cuisine, je pensais que les auteurs japonais nous parlaient de leurs propres expériences culinaires lors de voyages effectués en Europe. Bon, ben je n’avais rien compris, chaque histoire se déroule dans une région avec des personnages issus du pays en question. J’avoue avoir été déçue par cette lecture, d’une part parce que ce n’était pas ce à quoi je m’attendais, d’autre part parce que la cuisine n’est pas vraiment centrale, contrairement à ce que laissaient entendre le résumé et le titre. On s’intéresse bien plus aux sentiments qu’à l’assiette et moi, les histoires sentimentales me laissent assez de marbre.
J’ai détaillé chaque histoire dans mes carnets de bord du challenge Un mois au Japon, je vous laisse donc aller fouiller si vous voulez en savoir plus. Globalement, je pense que c’est un livre qui ne me restera pas en mémoire, je ne me suis attaché à aucun personnage et j’ai été assez peu sensible aux différentes plumes des auteurs. Je crois que ce n’est tout simplement pas un genre littéraire pour moi. J’ai donc offert ce livre à quelqu’un qui, j’espère, sera plus à même de l’apprécier.
Engrenages et Sortilèges

Adrien Tomas (2019)
Volume
résumé : Grise et Cyrus sont élèves à la prestigieuse Académie des Sciences Occultes et Mécaniques de Celumbre. Une nuit, l’apprentie mécanicienne et le jeune mage échappent de justesse à un enlèvement. Alors qu’ils se détestent, ils doivent fuir ensemble et chercher refuge dans les Rets, sinistre quartier aux mains des voleurs et des assassins. S’ils veulent survivre, les deux adolescents n’ont d’autre choix que de faire alliance… (source : livraddict)
mon avis : là déjà, je suis plus dans mon élément qu’avec le recueil précédent. La fantasy, j’aime ça. De la magie et un petit côté steampunk, je me suis dit que ce roman avait tout pour me plaire et j’en ai fait la demande via Netgalley. J’étais ravie d’avoir été retenue pour découvrir ce roman dans sa version audio.
J’ai aimé l’ambiance et l’univers avec le mélange de magie et de technologie, mais j’avoue ne pas avoir été entièrement convaincue par ce premier tome. Nous sommes, ici, dans de la fantasy jeunesse, peut-être un peu trop jeunesse pour moi. J’ai trouvé que s’il y a avait de bonnes idées, l’auteur tombe un peu trop dans le cliché, du coup, il n’y a aucune surprise. J’ai donc apprécié l’univers et les intrigues politiques dans lesquelles sont plongés nos deux protagonistes, jeunes ados issus de l’Académie et membres de la société d’élite du pays. Ils vont être confrontés à la pauvreté des bas quartiers et découvrir que le monde n’est pas aussi simple que ce qu’il leur avait semblait jusque là. Ils vont se remettre en question et remettre en question les valeurs qu’on leur a enseignées. Ce n’est pas original comme point de départ, mais ça fonctionne très bien. Là où je trouve qu’on tombe trop vite dans le cliché, c’est dans le traitement des personnages et surtout de leurs relations. Ils sont tous deux assez caricaturaux dans leur genre et leur relation ne recèle aucune surprise. Par ailleurs, j’ai été agacé par le traitement de l’héroïne qu’on nous présente comme étant une fille particulièrement intelligente, mais qui au final, manque cruellement de bon sens, et le beau rôle revient encore au « prince charmant ». Elle se montre aussi assez superficielle, succombant au charme du premier venu alors même qu’on nous la présente comme une fille qui ne s’intéresse pas aux garçons. J’ai trouvé que la façon dont l’auteur fait agir son personnage et la façon dont il nous la décrit ne sont pas du tout en accord. Ce n’est pas tant le fait qu’elle soit charmée ou trop confiante qui m’a dérangé, mais le fait qu’elle le soit alors qu’on nous dit le contraire. Je trouve cette dissonance très irritante, voire intellectuellement malhonnête. Comme si l’auteur n’assumait pas le type de personnage féminin qu’il avait envie de créer, nous faisant miroiter quelque chose de plus original pour finalement tomber avec ses deux sabots dans les clichés du genre.
Malgré tout la narration est fluide, les actions s’enchainent assez vite et on reste capté par l’histoire. Je voulais savoir comment tout cela allait finir, d’autant plus que, malgré leur manque d’originalité, les personnages restent attachants.
La version audio est très agréable et j’ai passé un bon moment, sans que cela soit inoubliable. Un petit roman pour se vider la tête.
La marque des anges tome 1 : fille de chimère

Laini Taylor (2012)
Voolume
résumé : Partout sur la Terre, des êtres ailés laissent des empreintes noires sur des portes.
Ailleurs, dans une officine sombre et encombrée de bocaux, une créature étrange commence à manquer de dents humaines.
À Prague, une jeune étudiante en art se retrouve au cœur d’une guerre millénaire entre deux peuples. Elle s’appelle Karou, a dix-sept ans, et remplit ses carnets de dessins de monstres qui peut-être sont réels. Elle parle de nombreuses langues – pas toutes humaines – et a les cheveux bleus. Une question la hante : qui est-elle ? (source Netgalley)
Mon avis : Quand j’ai vu la couverture, j’ai tout de suite été intriguée. Le résumé sur Netgalley m’a donné envie et j’ai posé ma candidature pour le découvrir. Je ne connaissais pas l’autrice, c’était l’occasion de découvrir. Je me suis un peu fait avoir. Si j’avais lu le résumé sur livraddict j’aurais compris qu’on est plus sur de la « romantasy » que sur le la fantasy pure et dure.
L’amour impossible d’un ange et d’une chimère, une guerre millénaire entre deux peuples…
Des ruelles de la Prague d’aujourd’hui à un monde sombre et fabuleux, la quête identitaire d’une héroïne passionnante. (source : livraddict)
Et oui, je me suis encore fait avoir ! Je voulais de la guerre et un récit épique, j’ai eu un drame amoureux sous décor fantasy. Il y a bien une guerre, mais la romance prend, surtout dans la deuxième moitié du récit, toute la place, plaçant tout le reste en second plan.
J’ai beaucoup aimé le point de départ et l’univers que nous propose Laini Taylor, avec des créatures fantastiques qui se cachent dans notre monde et qui viennent d’un autre monde. J’ai aimé la façon dont on découvre, petit à petit, la particularité de Kaoru et de sa famille de chimère. J’étais très intrigué par le sorcier pour qui elle travaille et toute cette famille d’étranges créatures. J’ai aimé le personnage de Kaoru et, avec elle j’avais envie d’en savoir plus sur le secret qui plane dans sa famille et sur sa véritable identité. Humaine, élevée par des chimères, contrainte à déménager régulièrement, elle sait qu’on lui cache des choses et voudrait comprendre. J’étais à fond dans toute cette première partie du récit. Puis arrive le séraphin et, là, l’autrice m’a perdue en cours de route. Les deux personnages sont immédiatement et sans raison attirée l’un par l’autre alors même qu’ils sont ennemis. Elle nous en fait des caisses et j’avoue que je n’étais plus autant investie dans le récit parce que je trouve qu’elle en fait trop. Et surtout, je n’aime pas les histoires avec des coups de foudre où les personnages sont attirés par on ne sait quel lien mystérieux avant même qu’ils n’aient échangé quelques mots. Bien que les fils du mystère se démêlent (et sans réelle surprise) au fil du récit, je n’ai pas été convaincue par cette deuxième partie du récit où, à mon goût, l’amour prend trop de place, au détriment du reste.
J’ai quand même passé un bon moment, la version audio est très agréable, mais j’étais un peu frustrée par la direction que prend le récit, tombant, encore une fois, dans les clichés du genre dans le traitement des personnages. J’ai néanmoins aimé le contexte géopolitique de cet univers parallèle et ai envie de savoir comment cette guerre entre séraphins et chimère va se terminer.
Avez-vous lu un de ces trois ouvrages ? N’hésitez pas à partager vos avis en commentaire.