Contes, légendes et récits, la collection Castor poche
Cela fait un petit moment que j’avais envie de vous parler de cette collection que j’affectionne particulièrement. Mimiko l’aime également et en compte plusieurs dans sa bibliothèque. J’aurais voulu vous présentes tous ceux que nous avons… malheureusement je suis en perpétuel déménagement depuis un an et certains sont encore enfermé dans les cartons. Les deux qui restent encore à porté de main vont bientôt allé rejoindre leur camarade pour la dernière ligne droite du déménagement (le mois prochain nous devrions être dans notre nouvelle maison et cette fois on va y rester un petit moment, suffisamment pour sortir tous les livres de leurs cartons). Dans ce premier volet, je ne vais donc vous présenter que deux recueils de contes : 20 contes du Niger et 15 contes d’Amérique latine.
Tout d’abord 2 mots sur la collection : ces recueils sont petits et les histoires, courtes, se lisent rapidement. C’est ce qu’aime Mimiko. Son attention reste captée jusqu’à la fin de l’histoire et le langage y est simple (sans être pour autant simpliste) ce qui lui permet de comprendre sans trop d’explication annexe, contrairement à d’autre recueil de contes plus vieux que j’ai glané aux puces. Si les histoires y sont intéressantes, le langage y est souvent trop chiadé, à tel point que j’ai parfois du mal à lire. Avec la collection Castor poche je n’ai jamais rencontré ce problème. Les histoires sont courtes, les phrases brèves et le vocabulaire à la portée des enfants. Parfois des notes explicatives aident pour les termes spécifiques telles que la nourriture, un type d’habitat particulier, etc. Bref c’est idéal pour les histoires du soir ! Et ça ouvre au monde et aux autres cultures.
20 contes du Niger
J’ai été très surprise en lisant ce recueil de voir à quel point certains de ces contes me rappellent les histoires qu’on me racontait dans mon enfance. Plus que l’histoire tout entière, on retrouve des détails dont la ressemblance est vraiment frappante, telle, par exemple, les fourmis qui aident le héros du conte à trier les grains de mil des grains de sable. Je n’arrive pas à me souvenir où j’ai vu cette scène, mais je suis sûre de l’avoir déjà trouvé dans un autre conte. Cela m’amuse toujours de constater ces ressemblances entre les contes venus de pays bien différents.
En dehors de ces ressemblances, il y a des contes qui m’ont vraiment plus dans ce recueil. D’autant plus que l’auteur a su garder un aspect authentique, dépourvu de mièvrerie. Un défaut qu’on retrouve dans de nombreux recueils de contes récents, dont les versions ont été trop édulcorées pour ne pas choquer les âmes sensibles. Je n’aime pas cela. Le conte est là pour apprendre à l’enfant à s’en sortir dans la vie, même face à l’adversité. Ici on retrouve le ton du conte qu’on raconte au coin du feu et j’aime ça.
Une particularité amusante de plusieurs contes de ce recueil est de présenter plusieurs personnages partageant le même défaut : les menteuses, les poltrons, les sots. Après nous avoir montré à quel point les personnages sont sots, menteurs ou peureux, on nous interroge : “lequel des trois est le plus sot ?” C’est amusant, d’autant plus que les personnages sont pires les uns que les autres.
Bref j’ai beaucoup apprécié ce recueil que je vous conseille vivement. Je vous conterais bientôt une histoire qui en est tirée. Repassez dans le coin, un soir, alors que le soleil se couche et que les enfants se réunissent près du feu…
15 contes d’Amérique latine
Ce recueil est aussi très joli. Il a de belles histoires. Bien que j’ai préféré la langue de Jean Muzi, plus fluide, plus spontanée à celle de Osvaldo Torres (ou plutôt de sa traductrice Anna Buresi), cela se lit facilement, même à haute voix (exercice compliqué pour la maman dyslexique que je suis…). Il y a de nombreux termes propres aux langues amérindiennes, mais un petit lexique à la fin est là pour nous aider. Moi j’aurais préféré des notes en bas de page, ça évite les allées retours. Si je devais vraiment faire un reproche à ce recueil, c’est concernant la morale que j’ai trouvé bien souvent trop ostentatoire. J’aime quand la morale des contes se cache derrière les mots et ne laisse rien paraître. Je n’aime pas qu’on me dise clairement ce que je dois penser. Nombreux contes exposés ici sont trop directes, ils ne nous laissent pas comprendre ce qui est bien ou ce qui est mal, ils nous le disent. Et bien distinctement, trop !
En dehors de cet aspect moralisateur, j’ai apprécié les histoires très variées qu’y sont conté. Beaucoup d’histoires d’animaux, mais pas seulement. S’il y a des hommes, des femmes et même de la magie, point de princesses ! J’ai d’ailleurs été amusée de constater que les contes d’Afrique lus dans le précédent recueil sont beaucoup plus proches des contes de mon enfance que ceux venus d’Amérique latine.
Plus que des contes, nombreux récits appartiennent au monde des légendes. Des légendes qui nous racontent l’apparition de tel au tel animal, ou d’une coutume. Mon préféré c’est Aquehuahuen ou comment sont apparu les pingouins. Une belle histoire d’amour… Je ne vous en dis pas plus ! (en tout cas pas aujourd’hui)
Connaissez-vous cette collection ?
[…] conte est tiré du recueil 20 contes du Niger de Jean Muzi et illustré par Rolf Weijburg, paru chez Castor poche. (La couverture est de Daniel […]
[…] Je vous ai déjà parlé des fins sous forme d’interrogation qui m’avaient amusé dans les 20 contes du Niger. Dans la plupart des contes de 15 contes d’Amérique latine, on trouve également des jolies […]
[…] Dans ma bibliothèque j’ai aussi un petit recueil de poches dont j’ai déjà parlé : 15 contes d’Amérique latine. […]
[…] ⇒ ma chronique […]