Petit panier de manga #25

Petit panier de manga #25

19 mai 2021 21 Par Bidib

Coucou, me revoici avec un nouveau petit panier de manga. Et cette fois j’ai même concocté un petit logo. Qu’en pensez-vous ?

Sans plus attendre place aux lectures, il y en aura pour tous les goûts.

Blue period, tome 2

Couverture Blue Period, tome 02

seinen manga de Yamaguchi Tsubasa, publié chez Pika (2021)

→ mon avis sur le tome 1

Dans le premier tome, nous faisions la découverte du héros, Yatora, un lycéen désabusé qui n’aime rien et vit en faisant semblant pour être apprécié. En découvrant le plaisir qu’il éprouve à peindre il décide d’intégrer le club d’art de son lycée et tout prend pour lui une nouvelle dimension. Pour la première fois de sa vie, il fait quelque chose qu’il aime vraiment. Il décide alors de se donner à fond. Il travaille avec passion et acharnement. Après le lycée il veut intégrer l’université d’art de Tokyo, mais il va falloir travailler encore plus, les places y sont rares. Autre difficulté, il va devoir convaincre ses parents et plus particulièrement sa mère pour qui cette nouvelle passion du dessin n’est qu’un hobby qui ne doit pas le détourner de ses études. Il va devoir se préparer aux examens d’entrée et pour se faire il s’inscrit dans une école d’art pour suivre des cours supplémentaires pendant les vacances d’été. Il va devoir se confronter aux regards des autres élèves et aux critiques des professeurs exigeants. De quoi progresser autant en peinture qu’en personnalité.

Un deuxième tome agréable, dans la même veine que le premier, on voit Yatora évoluer autant dans sa pratique du dessin et de la peinture que dans sa personnalité. Il va devoir s’affirmer davantage, et aussi s’ouvrir aux autres.

L’aspect pédagogique et informatif sur les écoles d’art au Japon est toujours présent, mais peut-être un peu plus discret que dans le précédent tome. J’ai aimé rencontrer de nouveaux personnages et en apprendre un peu plus sur ceux rencontrés dans le tome précédent. Une série que je vais poursuivre avec plaisir.

sur le site des éditions Pika

→ sur Amazon, BD Fugue ou chez votre libraire préféré

→ à lire aussi l’avis de Tachan

Avec cette lecture je participe au challenge Petit Bac (catégorie couleur) et au challenge des histoires & des bulles (catégorie 28 : autour de l’art)

petit bac 2021

Les liens du sang, tome 7 et 8

Couverture Les Liens du sang, tome 07 Couverture Les Liens du sang, tome 08

seinen manga de Shuzo Oshimi, publié chez Ki-oon (2020)

→ mon avis sur les tomes 1 et 2, et les tomes 3 à 6

Entre moi et cette série, cela n’avait pas très bien commencé. L’histoire tourne autour d’un adolescent et de sa mère abusive. Dans le premier tome, la mère est montrée dès le départ comme dérangeant. Or le seul « signe » est son affectuosité excessive. J’avais trouvais ça très dérangeant, dans la mesure où cela prête à confusion. À la lecture de ce premier tome, on aurez pu croire que le fait de se montrer affectueux avec un enfant adolescent est un signe de perversion, je me suis dit mettez ce titre entre les mains d’un ado et vous ferez une génération de parano, toutes les mères de France et de Navarre vont passer pour de dangereuses psychopathes ! Bon, l’album se finissait sur un indice très clair de l’esprit dérangé de la mère, je décidais donc de poursuivre la lecture pour voir (voir tome 1 et 2). Et, finalement, je trouvais cette lecture assez addictive. On est pris dans le thriller psychologique, on voit le piège se refermer sur l’adolescence, la toile d’araignée que tisse sa mère se referme autour de lui et on est anc=xieux à l’idée de voir comment il va s’en sortir (voir tome 3 à 6).

Finalement, le désamour revient entre moi et cette série. En empruntant les tomes 7 et 8, je pensais trouver une conclusion à la série, il n’en est rien. Et c’est bien dommage, parce que, si l’auteur à un tallent indéniable pour maintenir la tension, l’histoire commence à s’épuiser. Dans ces deux tomes, le piège est bien refermé sur le pauvre adolescent qui commence à sombrer. Ayant fait le choix de la loyauté envers sa mère, Seiichi  commence à carrément dérailler, se montrant aussi dérangé que sa mère. Le père, égale à lui-même, continue de fuir, abandonnant au passage son fils aux bons soins de sa mère folle (vive la paternité assumée…). Mais on commence quand même à tourner en rond. Elle est folle, on a compris, il est prix au piège entre l’évidence de la folie de sa mère et son amour pour elle, on a compris. Il est temps de conclure, non ? La série fait déjà 2 tomes de plus au Japon et est toujours en cours. J’ai peur qu’on finisse par trop tourner autour du pot et jouer les prolongations parce que c’est le système de prépublication qui le veut, et pas tellement parce que le scénario a encore des choses à dire. Moi en tout cas j’étais très déçue de ne pas avoir une vraie conclusion arrivée à ce stade. À voir. Comme j’ai emprunté cette série à la bibliothèque, j’aurais probablement la curiosité d’aller voir ce que donnent les tomes suivants.

sur le site des éditions Ki-oon

→ sur Amazon, BD Fugue ou chez votre libraire préféré

Avec cette lecture je participe au challenge polar & thriller ainsi qu’au challenge des histoires & des bulles (catégorie 6 : un seinen)

Sengo, tome 1 : Les retrouvailles

Couverture Sengo, tome 01 : Retrouvailles

seinen manga de Sansuke Yamada, publié chez Casterman (2020)

J’ai découvert cette série à la bibliothèque et je l’ai emprunté par curiosité. J’avoue que je n’aurais pas acheté ce titre et j’aurais eu tort. C’est vraiment très intéressant. J’ai d’ailleurs découvert que Sengo avait remporté le Prix Asie de la critique ACBD en 2020.

Nous sommes à Tokyo en 1945. Le Japon a perdu la guerre, la vielle est meurtrie par le bombardement, le pays affaibli par la défaite, occupé par l’armée américaine. C’est dans ce contexte que Kadomatsu, ancrent solda tout juste démobilisé, débarque sur un marché, sans un sou en poche la faim au ventre, il est sur le point de déclencher une sacrée bagarre quand le patron de l’échoppe arriver. Quelle surprise de retrouver là son ancien officier ! Kadomatsu est un bon vivant aux allures d’ours, un peu pataud, toujours prompt à se mettre dans l’embarras, mais au bon coeur. Tout l’inverse de Toku, sérieux et dépressif qui noie ses désillusions dans l’alcool, mais qui au fond à bon coeur aussi. Il ne peut pas se résoudre à laisser son ancien subalterne dans la misère et lui offre un coup de main.

Avec les deux comparses on découvre le Japon d’après guerre, la misère, les orphelins, la prostitution, le système D pour s’en sortir… une fresque iche en personnage et en situations. Si le contexte est très sombre, la bonne humeur et naïveté de Kadomatsu contrebalancent tout et donnent le sourire, et aussi de l’énergie au sombre Toku qui se laisse entrainer par son ancien compagnon d’armes.

Un manga historique très intéressant, aussi sombre que drôle. Le contexte historique est particulièrement intéressant surtout vu du point de vue du perdant. Les personnages sont ici d’anciens soldats de l’armée japonaise. Alors que Toku vit sa survie comme un déshonneur, Kadomatsu est très heureux d’être rentré sain et sauf.

J’ai beaucoup aimé le ton de se premier tome. À ne pas mettre entre toutes les mains (il y est beaucoup question de prostitution), cette lecture sera très intéressante pour tous ceux qui s’intéressent au Japon ou à l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et ses conséquences. J’ai aussi apprécié le dessin qui sort un peu des standards du manga actuels et a une patte bien plus personnelle. J’ai vraiment hâte de découvrir les tomes suivants (que j’ai déjà emprunté au moment où j’écris ces lignes)

sur le site des éditions Casterman

→ sur Amazon, BD Fugue ou chez votre libraire préféré

C’est le titre que j’ai choisi pour la BD de la semaine

retrouvez tous les participants chez Noukette

Avec cette lecture je participe aussi au challenge des histoires &  des bulles (catégorie 20 : BD récompensée)

Show me love

Couverture Show me love

josei manga d’Ami Fushimi (oneshot), publié chez Akata (2020)

Un professeur aigri qui vient de divorcer et qui a du mal à montrer ses sentiments à son fils, un gamin brimé à l’école et à la maison qui a du mal à demander de l’aide à son père, un jeune adolescente qui vit seule avec sa mère toujours absente pour travail qui en veut à tout le monde. Ce trio va se rencontrer par le fruit du hasard (et du voisinage) et ils vont s’entraider. La jeune fille se fera porte-parole du petit garçon, le professeur jouera les chevaliers servants et le donneur de leçon (ne baisse pas les bras, travaille dur et donne-toi les moyens de poursuivre tes rêves), le petit garçon va lui ouvrir une brèche dans le cœur de la jeune fille qui va jouer les grandes sœurs.

Il sera question ici d’amour, mais pas d’amour romantique. Show me love c’est le cri d’enfant qu’on laisse à la dérive au détour d’un divorce. Le cri silencieux  de l’adolescente abandonnée par son père, le cri silencieux du petit garçon face au silence de son père et aux reproches de sa mère. Des enfants prix dans des histoires d’amour d’adultes qui en oublient d’être parents.

C’est l’amour des parents et des enfants, mais c’est aussi l’amour fraternel, celui que va éprouver la jeune fille pour ce petit garçon qui se retrouve dans une situation similaire à la sienne et qu’elle a envie de protéger.

En un seul tome, Ami Fushimi met les pieds dans le plat des histoires de familles pas toujours simple, loin des petites familles idéales , ici nous avons des familles brisées. Il y est question de divorce, mais aussi de violence conjugale ou de prostitution chez les mineurs. Mais ce n’est pas pour autant un titre sombre. Il est plein de lumière et de positivité. Les personnages sont invités, chacun son tour, à ne pas se replier sur soit, à  croire en un avenir meilleur et à se donner les moyens de le construire, car une famille brisée ce n’est pas une fatalité, qu’on peut se reconstruire malgré tout. Une invitation aussi à communiquer. Un sujet qu’on retrouve souvent dans les histoires de famille en manga. Trop de non-dit, de silences, et de retenue. Un sujet qu’on retrouve aussi dans Goodnight, I love you… (où il est aussi question d’amour familial et non d’amour romantique).

J’ai aimé ce one shot. J’ai trouvé le dessin assez classique, tout comme les personnages dont les caractères respectifs n’ont rien de très original, mais je trouve que l’ensemble fonctionne bien. J’ai trouvé les trois personnages attachants.

sur le site des éditions Akata

lire un extrait

→ sur Amazon, BD Fugue ou chez votre libraire préféré

Avec cette lecture je participe au challenge des histoires & des bulles (catégorie 40 : autour du thème de l’amour), ainsi qu’au challenge Lire au féminin

Goodnight, I love you…, tome 3

Couverture Goodnight, I love you..., tome 3

josei manga de John Tarachine, publié aux éditions Akata (2019)

→ mes avis sur le tome 1 et le tome 2

Dans ce troisième tome, Ozora continue son voyage en Europe en compagnie d’un ami japonais qu’il a rencontré en Espagne. La venue d’Ozora en Europe est due à la dernière volonté de sa mère, récemment . En guisedécédée de dernière volonté, elle lui demande d’aller à Londres remettre en main propre une lettre à une vieille amie (voire tome 1). Là commence un jeu de piste qu’elle a imaginé pour lui à travers de vieux amis disséminés dans toute l’Europe. Mais le voyage prend une tournure inattendue quand la chaine de lettres envoyée par sa mère est interrompue. Alors qu’il s’apprête à repartir, de nouvelles rencontres le poussent à prolonger son voyage et retrouver un amis japonais venu le rejoindre en Europe (voir tome 2). C’est avec son ami de Tokyo qu’il va partir en Italie dans ce troisième tome. Leurs idées : visiter Milan. Mais rien ne se passe comme prévu, le billet qu’ils ont acheté est pour Florence. De là, ils décideront de partir en train pour visiter Venise avent de revenir à Florence. Son frère veut organiser une visite en Italie avant son retour au Japon, mais c’est un peu le jeu du chat et de la souris avec Ozora qui n’est jamais dans la ville prévue. À venir, les deux jeunes hommes rencontreront une jeune fille italo-japonaise qui leur servira de guide, l’occasion pour Ozora de jouer les grands frères et de lui refaire la leçon qu’il a lui-même reçue de son grand frère quelques tomes plus tôt.

Un troisième tome agréable qui m’a amené dans la ville de mon enfance : Florence. J’aurais aimé y rester un peu plus longtemps et profiter de la visite de la ville, mais Ozora y passe assez en coup de vent. C’est sur qu’on en fait vite le tour, mais j’aurais aimé prendre un peu plus le temps d’admirer. Et aussi de manger. A part la glace à la pistache, on n’a pas beaucoup d’intermèdes gourmands dans ce tome. Le voyage est trop vite passé, mais l’intrigue avance bien. Ozora a vraiment pris du recul, assimilé les leçons de son frère et est enfin prêt pour rentrer chez lui.

Un troisième tome agréable, mais peut-être un peu moins touchant que les deux précédents. Peut-être aussi que l’auteur à moins été marqué par son voyage en Italie que par ses autres étapes. J’ai senti ici moins d’enthousiasme que dans les pays découverts dans les deux précédents tomes. Alors que bon, c’est l’Italie tout de même ! Il y a de quoi s’enthousiasmer en découvrant Florence et Venise !

sur le site des éditions Akata

→ sur Amazon, BD Fugue ou chez votre libraire préféré

→ à lire aussi l’avis de Tachan

→ à lire aussi : Semaine shôjo 2021 : quel(s) shôjo te donne(nt) le plus envie de voyager ? T’invite(nt) le plus à l’évasion ?

Avec cette lecture je participe au mois italien

Le Mois italien s'annonce

 

 

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