La mélodie de Jenny
Aujourd’hui nous parlerons encore de manga, un seinen pour changer. Mais pas n’importe lequel, un seinen de Hojo Tsukasa, le célèbre auteur de City Hunter. Si City Hunter est surtout connu pour sa version animé qui passa jadis à la télévision française (et italienne) sous le nom de NickyLarson, le manga est aussi connu des amateur et pour cause ! Il mérite le détour. Mais aujourd’hui c’est d’un tout autre manga de Hojo que je vais vous parler, un tout autre style. Nous allons nous intéresser à La mélodie de Jenny, one-shot proposé aux édition Ki-oon.
La mélodie de Jenny propose 3 histoires courtes ayant toutes comme point commun la deuxième guerre mondiale, ou plutôt comment cette guerre détruisit le destin de jeunes gens prix au piège de l’Histoire.
La première nouvelle met en scène un jeune homme qui rêvait de devenir pilote. Son rêve se réalisera et sa première mission sera une mission kamikaze.
La deuxième nouvelle, beaucoup plus « gaie », raconte la rencontre d’un groupe d’enfant qui fuit l’enfer de leur exil forcé pour retourner chez leur parents et d’une jeune américain qui veut retrouver sa femme japonaise avant qu’on ne le tue. Non, tout le monde ne meurt pas à la fin, mais presque.
La dernière histoire est un peu moins terrible que les autres, enfin… presque. Elle se passe aux USA avant que la guerre entre le Japon et les Etats-Unis n’éclate. On y suit un jeune joueur de baseball japonais en tournée aux Etats Unis et un recruteur qui veut le prendre dans son équipe.
Vous l’aurais compris, on est ici dans le drame. Le mélodrame même ! Hojo en fait des tonnes, ça suante le bon sentiment. Le message simpliste revient à chaque page comme une ritournelle : “la guerre c’est mal”. Non, sans déconner, j’y aurais pas pensé.
Oui c’est facile. Et ça déborde de drame, mais moi je n’ai pas pu empêcher mes larmes de couler. Bon ok, je suis bon public, des qu’on parle de guerre je pleure, c’est plus fort que moi. Même avec Nico le petit renne j’ai pleuré… Du coup ici, je vous dis pas ! Les chaudes larmes qui coulaient de sur mes joues, heureusement que le train était vide.
Si Hojo en fait un peu trop et que le message est simpliste, les histoires n’en sont pas moins touchantes et vraie. Puisque après tout c’est vrai : la guerre détruit les destins de ceux qui y sont prix au piège. C’est l’histoire du pilote qui devient un kamikase malgré lui qui m’a le plus touché. Car le jeune homme s’enrole dans l’aviation de guerre de son plein gré et c’est la patrie qu’il veut protéger qui le tue, pas l’ennemi. Une telle absurdité est pour moi incompréhensible.
Si certains seront dérangé par l’excès de manichéisme dont fait preuve Hojo, moi j’ai beaucoup aimé ce manga, qui, par ailleurs semble plutôt bien documenté.
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à lire aussi La mélodie de Jenny : un chef d’oeuvre de Tsukasa Hôjô sur Paoru.fr pour vous donner envie de lire le manga (ce que je n’aurais probablement pas réussi à faire).