Au cochon porte-bonheur
Au cochon porte-bonheur
Kim Jong-ryeol
illustrations de Kim Suk-kyeong
2006
traduction de Lim Yeong-hee et Françoise Nagel
Picquier jeunesse – 2013
Un étrange magasin s’est installé dans la ville d’Azalée. Une publicité dans les boites aux lettres annonce :
“Azaléens ! La chance vous attend au Cochon porte-bonheur. Venez nombreux et emportez l’article de votre choix sans débourser un sou. Parole de Cochon porte-bonheur !”
On a beau râler et dénoncer la probable supercherie, personne ne résiste à la tentation de gagner quelque chose. La convoitise attire bientôt tous les habitants de la ville, mais d’étranges phénomènes semble accompagner l’arrivé du mystérieux Cochon porte-bonheur.
/!\ avis avec spoiler /!\
“Chacun souhaite que la chance lui sourie. Mais la plupart des êtres humains ne savent pas se satisfaire du peu qu’ils ont. Et comme ils en réclament toujours plus, ils la font fuir.”
Voilà ce que Kim Jong-ryeol dennonce dans cet étrange conte surréaliste où les gens, poussé par leur avidité se transforment peu à peu en cochons. Cette métamorphone n’est pas sans me rappeler la scène où les parents de Chihiro se transforment en porc dans le film de Miyazaki Le voyage de Chihiro. Je me souviens qu’à l’époque la scène aviat fortement impressioné ma fille. Ici aussi l’enfant assiste impuissant à la transformation de ses parents.
La fin du récit reste ouverte et aucun happy end ne vient rassurer le jeune lecteur. Ce conte sonne comme un avertissement : il ne tient qu’à nous de prendre en main notre vie et éviter de ceder à la tentation et à la convoitise, à nous de préserver ce qui est vraiment important.
Un petit livre qui se lit en une heure, pour les jeunes lecteurs peut-être, mais qui plaira sans doute aux grands.
[…] Au cochon porte-bonheur […]
[…] Au cochon porte-bonheur […]
[…] ⇒ ma chronique […]