DanMachi La légende des Familias -tome 1
Je reviens avec un nouveau light-novel, premier de la nouvelle collection LN des éditions Ofelbes. J’étais curieuse de découvrir la nouvelle collection au format plus petit et au tome simple (contrairement au titres des éditions Ofelbes que nous avons déjà présenté qui sont en tome double : SAO, Log Horizon, Spice and Wolf).
Je vais être honnète avec vous, je n’ai pas vraiment accroché avec DanMachi. Non pas qu’il soit mal écrit, il est plutôt pas mal dans son genre. Mais c’est justement avec le genre que j’ai eu du mal. Je ne me suis pas sentie concernée par l’univers proposé
résumé de l’éditeur :
Bienvenue à Orario, la Cité-Labyrinthe où cohabitent dieux et humains. Sous cette ville, les aventuriers, bénis des dieux, partent en quête de gloire et de fortune dans le Donjon ; un dédale mystérieux infesté de monstres.
C’est là que nous rencontrons Bell Cranel, un jeune provincial de 14 ans, qui malgré son manque d’expérience part à la conquête du Donjon sous la protection d’Hestia, une déesse impopulaire. Le hasard faisant mal les choses, il tombe sur un terrible Minotaure. Il est alors sauvé par Aiz Wallenstein, une belle épéiste, dont il tombe immédiatement amoureux. Galvanisé par ce nouveau sentiment, il repart à l’assaut du mystérieux labyrinthe.
Était-ce une erreur de vouloir suivre les pas de cette fille ? Le chemin qui mènera notre jeune héros vers son âme sœur risque en tout cas d’être semé d’embûches…
Faut dire que le pitch de départ de DanMachi me laissait prévoir notre probable incompatibilité de caractère… mais je misais sur l’humour. Or ça n’a pas fait mouche, je pense que le côté humoristique s’adresse à ceux qui adhèrent déjà au concept du harem. Comprendre un héros un peu loser qui se retrouve entouré de femmes plus belles les unes que les autres et qui pour des raisons inexplicables craquent toutes pour lui. Un grand classique du shonen (on retrouve l’inverse dans le shôjo), dont on a ici la version roman. Que ce soit côté shonen (un jeune homme et son harem de jolies prétendantes) ou sa version shôjo (une fille et son troupeau de beaux gosses) le concept du harem à toujours eu tendance à m’agacer. Je m’attendais à de la dérision avec ce titre dont le côté humoristique est mis en avant mais j’ai trouvé ça très premier degré.
Du coup j’ai pas profité de cette lecture qui par ailleurs ne partage pas les défauts du titre précédemment cité. On reprochait beaucoup à Log Horizon des longueurs et trop d’explications. Fujino Omori, l’auteur de DanMachi, a une écriture beaucoup plus fluide, les explications y sont distillées tout au long du récit. La lecture est donc plus rapide, plus plaisante aussi. Il y a du rythme, ça ne retombe pas. Son écriture et très cinématographique, si j’ose dire, en lisant on visualise parfaitement la scène et les personnages sans qu’il y ai de longues description, il arrive en quelques mots à planter son décor et a le rendre réel.
Je trouve ça mieux écrit (ou mieux traduit) que LH mais je ne me reconnais pas dans le public ciblé. Je me suis sentie beaucoup trop vieille tout au long de la lecture. Je ne suis pas entrée dans le délire. J’ai pas réussi à accrocher malgré un rythme bien maîtrisé. J’ai cependant apprécié la narration dont le point de vue change d’un chapitre à l’autre. Si celui du héros, qui parle à la première personne, prédomine on a aussi le point de vue de sa déesse, d’autres personnages secondaire voir même d’un narrateur omniscient. Cela donne un bonne dynamique à l’ensemble.
Si techniquement j’ai trouvé ça bien maîtrisé, c’est avec l’histoire et les personnages eux même que j’ai eu du mal. Comme je disais, je n’ai pas adhéré au concept, je ne suis pas entrée dans l’univers, il y avait donc une trop grande distance entre moi et le héros pour que j’éprouve une quelconque empathie pour ses aventures. C’est sans doute un peu trop premier degré à mon goût.
SAO et Log Horizon proposent également des personnages très caricaturés mais l’univers et construit de façon a proposer une première lecture “action” et une deuxième “réflexion”. Par ailleurs ces deux univers en relation avec le monde du jeu vidéo (et plus précisément MMO fantasy avec combat épiques contre créatures magiques) fonctionne bien dans la mesure où les personnages viennent du même monde que nous mais sont projeté dans une autre réalité (virtuelle, parallèle ou que sais-je) du coup il est plus facile de s’identifier aux personnages et d’accepter que le monde décrit soit régit par des règles de jeu vidéo. Dans Dan Machi nous somme dans un autre univers n’ayant aucun lien avec le notre. Un univers où l’on croise des monstres et des aventuriers qui les combattent, jusque là pourquoi pas, pas difficile de s’y projeter avec un peu imagination. Là où moi j’ai décroché et que j’ai pas réussi à me laisser imprégner par l’ambiance c’est en découvrant que les aventuriers y sont soumis à un système d’évolution proche de celui des personnages d’un jeu vidéo (statut qui s’affiche et progresse au fur et à mesure des combat). Pour moi des vrais gens s’améliorent (ou pas) mais que vient faire là un statut avec point d’action, de défense etc. puisque ce n’est pas un jeu. Je suis resté très perplexe devant cet univers hybride.
C’est donc un étrange sentiment que m’a laissé ce premier tome de Dan Machi. D’un côté il y a une narration parfaitement maîtrisée qui sait varier les points de vue, alterner moments d’action et de pauses permettant de créer une plus grande intimité avec les personnages. De l’autre un univers hybride trop inspiré du jeu vidéo et à la fois trop éloigné de celui-ci, des personnages et une intrigue un peu trop puérile à mon goût.
Pour ma part j’en resterai là sur cette série, mais je vais passer ce premier tome à mon neveu de 12 ans qui, je pense, pourra y trouver un bon moment de détente. L’humour y étant plus adapté au jeune public qu’aux vieilles biques comme moi.
Quand à cette nouvelle collection que je découvre avec DanMachi, elle est pas mal, les tomes plus petits se glissent facilement dans un sac. Plus grand qu’un format poche, il a une jolie couverture coloré et beaucoup d’illustrations (couleurs au début et à la fin, noir et blanc à l’intérieur), les rabats de la jaquette font un excellent marque page. Bref une jolie édition.
Je ne vous ai rien dit sur les illustrations de Suzuhito Yasuda. C’est parce que elle sont à l’instar du contenu du livre : je ne suis de toute évidence pas la cible 😀
Avez-vous lu ce roman ? qu’en avez-vous pensé ?
Envie d’aller voir de plus près ? Rendez-vous sur le site de l’éditeur. Vous pouvez aussi lire un extrait ICI
Le tome 2 est disponible depuis le 15 septembre