Fahrenheit 451 [roman SF]

20 septembre 2020 20 Par Bidib

Pour le mois Américain je suis allée fouiller ma PAL fossile, celle qui git sous des sédiments de poussière et d’oubli. Là, j’y ai trouvé plusieurs romans SF dont un classique de la SF américaine que je m’étais promis de lire un jour : Fahrenheit 451 de Ray Bradbury. Une lecture que je ne m’attendais pas à aimer autant.

Ce qui ma frappé, plus que l’histoire elle-même ce sont les ressemblances entre le monde décrit par l’auteur et notre société actuelle. Non pas l’autodafé, mais les insignifiants détails du quotidien : mur-TV géant et vide dans leur propos, voitures de plus en plus rapides… Le roman a été écrit en 1953, et la société que Ray Bradbury imagine n’est pas tellement loin de la nôtre. Cela me remplit à la fois d’admiration pour l’auteur et sa clairvoyance et d’effroi : pourrait-on basculer vers une dictature du vide comme dans le roman ?

Mais revenons un peu à l’histoire. Aux États-Unis, dans le futur, vit Montag, pompier de son métier. Sa tâche consiste à bruler des livres. Oui, le métier de pompier a évolué depuis que les maisons sont ignifuges. Il éteignent plus les feux, ils les allument. Les livres sont interdits et les pompiers sont chargés de bruler toutes les bibliothèques qui viendraient à être dénoncées.

Montagest heureux, du moins le pense-t-il. Mais une succession d’événements et sa rencontre avec un jeune voisine vient ébranler son monde parfait qui finit par s’écrouler comme un château de cartes. On suit donc Montag sur quelques mois, on le voit prendre petit à petit conscience du malaise, puis se révolter contre la société à laquelle il contribuait quelques semaines avant.

film de François Truffaut – 1966

Comme je disais ce qui m’a fasciné dans ce livre c’est sa pertinence au niveau du futur qui y est décrit, bien sûr nous n’en sommes pas à bruler des livres, mais si on occulte cet aspect le reste est très proche de notre réalité, l’information futile toujours bombardée sur les citoyens pour qu’ils n’aient plus le temps de réfléchir, la recherche du loisir vide de sens, la vitesse, le mouvement et le bruit perpétuels, les écrans de plus en plus grands, les écouteurs en permanence vissés dans les oreilles… j’y vois, moi, une troublante ressemblance avec le monde qui m’entoure, et cela est vraiment effrayant.

Je trouve cet aspect des classiques de la SF très intéressant, car le futur des écrivains des années 40/50 c’est notre présent et les dérives qu’ils ont imaginées ne sont finalement pas si délirante que ça. Fahrenheit 451 fait maintenant partie, pour moi, des incontournables de la SF au même titre que 1984 de George Orwell qui m’avait fortement impressionné il y a des années de cela.

Mais au-delà de ce que raconte le livre, j’ai aussi aimé comment il le raconte. J’ai trouvé le texte très fluide, agréable et rapide à lire. Hormis quelques passages un peu confus, j’ai prix vraiment beaucoup de plaisir et je l’ai lu bien plus vite que je ne l’aurais pensé. À mon sens ce livre a très bien vieilli et reste d’actualité. En le lisant, j’avais très envie de le partager avec des jeunes atours de moi.

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film de Ramin Bahrani – 2018


Avec cette lecture je participe aux challenges

le mois américain 2020

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