Petit panier de romans #5

8 décembre 2021 8 Par Bidib

Coucou, me revoici avec quelques romans jeunesse.

Victoire-Divine, tome 1 : la loi du collège

Couverture Victoire-Divine, tome 1 : Déclaration de guerre

roman jeunesse d’Edith Kabuya, le livre de poche jeunesse (2021), première publication en 2018

Résumé : Victoire-Divine Kembonayawhé a quatorze ans, toutes ses dents, et de la répartie pour cent ! Élève douée, elle a obtenu une bourse pour fréquenter Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, le pensionnat le plus huppé de la province. Mais cette école n’a rien d’ordinaire : les élèves y sont maîtres et rois !
Chaque année, les plus populaires désignent un Intouchable, le souffre-douleur qui subira le mépris et les moqueries de tous. Victoire ne se gêne pas pour dénoncer cette tradition épouvantable, si bien que, cette fois, l’élue n’est nulle autre qu’elle…
Contrairement à tous les Intouchables précédents, l’adolescente n’a pas l’intention de se laisser faire sans se battre.
Une seule solution s’impose : déclarer la guerre. (source : livraddict)

Ce roman me laisse un peu perplexe. D’un côté j’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, très dynamique, qui se lit très vite et qui est vraiment sympa. L’héroïne est plutôt chouette aussi, je l’ai trouvé sympa et touchante. Mais j’ai eu un peu de mal à pleinement entrer dans l’histoire. Ce qui pèche, selon moi, c’est le manque de réalisme du cadre. Le collège où se déroule l’action est tout droit sorti d’un sitcom américain pas réaliste pour deux sous. Alors que l’action semble se dérouler en France (peut-être en Belgique, je ne me souviens pas avoir lu le nom du pays, mais les lieux ont des noms francophones et la monnaie utilisée est l’euro), mais je n’ai pas du tout reconnu le système scolaire à la française. La « monarchie » qui règne en maître sur l’école, ayant plus de pouvoir que l’administration elle-même, ça m’a paru vraiment peu vraisemblable. Et du coup, j’ai trouvé ça très dommage. Tout ce système de discrimination et de harcèlement semble tellement gros qu’on n’y croit pas vraiment. Or je trouvais plus intéressant de faire un roman sur le harcèlement scolaire dans lequel les élèves puissent vraiment s’identifier. Ici tout est trop caricatural pour qu’il y ait une véritable réflexion sur le sujet.

La lecture est tout de même sympa grâce à une héroïne forte et touchante et à un style fluide qui se lit tout seul.

sur le site des éditions Le livre de Poche jeunesse

→ sur Amazon ou chez votre libraire préféré

Avec cette lecture je participe au challenge Lire au féminin.

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Cet hiver

Couverture Cet hiver

nouvelle dans l’univers de Heartstopper d’Alice Oseman, hachette romans (2021)

J’ai découvert Heartstopper sur webtoon en anglais avant que le roman graphique ne soit publié en France. J’avais beaucoup aimé l’ambiance et la bienveillance de cette BD et j’ai ensuite offert les premiers tomes à Mimiko qui a aussi beaucoup aimé. Alors, quand j’ai vu que Hachette romans publiait 2 nouvelles tirées de cet univers j’étais curieuse.

Synopsis : La période des fêtes n’est pas toujours heureuse pour Tori Spring et son frère Charlie. Et cette année sera encore plus difficile que d’habitude.

J’ai toujours pensé qu’il valait mieux que les choses soient difficiles plutôt qu’ennuyeuses, mais j’avais tort… Je ne penserai pas à ces derniers mois, à Charlie et moi, et à toute cette tristesse. Je vais tout oublier. Rien qu’aujourd’hui.
« Joyeux Noël », dis-je. (source : hachette roman)

Dans cette nouvelle il est surtout question d’anorexie, et de la difficulté de passer les fêtes de Noël quand on souffre de troubles alimentaires. Charlie se sent agressé par la sollicitude et les attentes des parents, Tori se sent désemparé et ne sait pas trop comment être présente sans être étouffant et le petit dernier s’ennuie sans son frère et sa sœur à ses côtés. Bref des fêtes de Noël vraiment pas drôles. Heureusement que Charlie peut compter sur le soutien de son petit ami Nick.

La nouvelle se lit très vite. Si j’ai trouvé ça chouette d’aborder la question de l’anorexie et relation avec les fêtes de Noël, une fête très accès sur la nourriture et donc forcement très stressante pour ceux qui souffrent de trouble alimentaire. J’avoue être un peu déçue. Ce que j’avais aimé dans le premier tome de Heartstopper c’est justement que tout se passe bien (ou presque) que les personnages n’ont pas à affronter des drames juste parce qu’ils ne sont pas hétéros. J’aimais l’idée de parler d’homosexualité sans drame. Or ici, évidemment, on n’est pas vraiment dans la vie en rose. Charlie est confronté à la maladie, sort d’un séjour en hôpital psychiatrique… et si on retrouve toute la bienveillance que j’avais aimée dans le roman graphique, le ton y est forcement plus grave. Je m’attendais à quelque chose de plus léger (j’ai manqué quelques épisodes ^^’).

La nouvelle peut se lire même sans avoir lu le roman graphique. On y retrouve les personnages, mais l’histoire est suffisamment claire et explicite pour être compréhensible sans les avoir rencontrés avant. Cela touchera peut-être plus les lecteurs qui sont attachés aux personnages, mais c’est intéressant pour tous ceux qui s’intéressent à l’anorexie.

Une tranche de vie pleine de tendresse et de bienveillance, abordant un sujet grave qui touche de nombreux adolescents.

sur le site des éditions hachette romans

→ sur Amazon ou chez votre libraire préféré

Avec cette lecture je participe aux challenges Lire au féminin et Il était 9 fois Noël

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Mille nuits, plus une

Couverture Mille nuits, plus une

court roman jeunesse de Victor Pouchet, illustré par Killoffer, l’école des loisirs (2021)

J’ai découvert Victor Pouchet avec Lacelot Dulac, un roman jeunesse qui transpose les mythes arthuriens dans la cour d’un collège. J’avais aimé le style de l’auteur et j’étais curieuse de découvrir cette nouvelle réécriture de conte.

Résumé : Une grande agitation règne à Jaipur, dans les jardins du mahârâja Sheyhavan. Son fils, le prince Vivek, a choisi pour épouse Shakti, la fille du jardinier ! Un conte de fée commence alors pour la jeune fille, dans les ors et le faste du Palais des Vents. Mais la princesse Shakti se sent vite prisonnière de cette nouvelle vie faite d’obligations et d’interdits. Lorsqu’elle décide de s’enfuir, le redoutable mahârâja envoie des mercenaires à sa poursuite… Et c’est par la seule force du récit que l’inventive Shakti tentera de s’en sortir. Nuit après nuit, il lui faudra forger des histoires nouvelles pour se libérer. (source : livraddict)

Ici Victor Pouchet s’attaque aux contes de Milles et Une nuits pour nous livrer un récit toujours aussi riche en références et en clins d’oeil.

C’est dans un décor indien que l’auteur place son intrigue. Le mahâraja exige de son fils qu’il se choisisse une épouse. Il jette son dévolu sur la fille du jardinier dont il apprécie la simplicité et la beauté. Mais ce mariage ne l’intéresse guère, et, à peine marié, le prince disparait de l’intrigue. C’est sur la nouvelle princesse que se concentre l’intrigue. Vivant un véritable conte de fées, elle est d’abord ravie de cette nouvelle vie qui s’ouvre à elle. Elle se sent bien seule, mais compense cela en écrivant ses aventures dans un blog. Seulement voilà, ce que l’on attend d’une princesse c’est qu’elle se taise ! Peu à peu son conte de fées se transforme en cauchemar et elle se retrouve prisonnière d’une vie qu’elle n’avait même pas demandé. Et c’est là qu’on retrouve nos fameuses mille et une nuits. La princesse, aura la vie sauve grâce à son talent de conteuse. Elle ne racontera pas les histoires d’Ali Baba ou d’Aladin, elle racontera les aventures d’une enfant qui vit dans un placard chez son oncle et sa tente, les aventures d’une étoile noire capable de détruire une planète entière, d’un homme masqué de noir qui combat le crime la nuit venue… bref on s’amusera à reconnaitre de nombreuses références.

Et puisque nous sommes dans un conte, tout est bien qui finit bien, la jolie morale en prime.

Nous gardons ici tous les codes du conte, avec parcours initiatique, difficulté à surmonter, ruse pour y arriver, happy end et morale, le tout modernisé et écrit avec humour et légèreté, beaucoup de clins d’œil et de références.

On retrouve le même procédé que dans Lancelot Dulac, mais je trouve que cela marche mieux ici. Dans Lancelot Dulac, le héros était un enfant de 12 ans. Or je trouve qu’il ne se comporte pas vraiment comme un enfant de son âge, trop puéril, et je me demandais si les jeunes lecteurs allaient s’identifier au héros. Ici l’héroïne est une jeune adulte dans un pays lointain, si on ne s’identifie pas plus facilement, on ne ressent pas non plus de décalage.

J’ai trouvé ce récit très sympa. Ceci dit, on est dans une écriture axé sur l’humour et la distance. On ne se sent pas vraiment proche des personnages qui ne sont pas vraiment touchants. Même la princesse avec ce qui lui arrive de terrible ne m’a pas vraiment émue.

Un texte court, drôle et facile à lire, un moyen amusant de redécouvrir un incontournable dans le domaine des contes et légendes.

sur le site des éditions l’école des loisirs

→ sur Amazon ou chez votre libraire préféré

Avec cette lecture je participe au challenge Contes & Légendes, cette année sera classique et aux étapes indiennes.

cette année sera classique

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