Le Château des trompe-l’oeil [roman]
Bonjour. Aujourd’hui on se retrouve pour parler d’un roman : le château des tompe-l’oeil de Christophe Bigot, publié aux éditions de la Martinière.
Une lecture qui me semblait parfaitement s’adapter au challenge Halloween et au Pumpkin Automne Challenge. J’ai découvert cette lecture grâce à NetGalley. Le livre faisait partie de la sélection du challenge organisé par le site en mai, mais je n’avais pas eu le temps de le lire ce printemps. Sa couverture faisant très automnale, j’en ai profité pour le sortir de ma PAL numérique.
N’ayant pas choisi moi-même ce livre, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre et il était resté un moment dans ma PAL sans que j’y prête vraiment attention. C’est un critique, très négative, qui a titillé ma curiosité (comme quoi les critiques négatives ont parfois un intérêt aussi). La personne disait avoir abandonné le livre et, entre autres critiques, lui faisait le reproche d’avoir une écriture compliquée. Sauf que l’extrait lu dans la vidéo ne me semblait pas difficile à comprendre. J’ai eu envie de me faire mon propre avis. Et si je partage certains points des reproches qui ont été faits, je n’ai personnellement pas trouvé la plume de l’auteur problématique. On a un vocabulaire riche, mais parfaitement compréhensible. Je dirais même que c’est agréable d’avoir un vocabulaire un peu plus élaboré et que cela colle parfaitement avec l’époque et l’ambiance décrite.
Mais je m’égare ! Commençons par le début de l’histoire !
Normandie, 1937. Baptiste Rivière, jeune clerc de notaire, se rend dans un château pour y faire l’inventaire des biens. La Baronne, propriétaire du château, a mandaté le notaire pour qui travaille le jeune homme afin d’établir son testament. Baptiste arrive dans cette remarquable demeure et, dès le début, il est très impressionné, par la bâtisse, par l’intendant, par les autres habitants du château, par l’ambiance un peu étrange qui règne dans les lieux. Il faut dire que Baptiste est particulièrement impressionnable et son imagination romantique et fantasque ne l’aide pas à garder un esprit clair. Il suffit de quelques chants entendus en pleine nuit et une interdiction de voir la Baronne prétendument indisposée pour qu’il s’imagine les pires histoires, craignant pour sa vie et celle de la Baronne qu’il imagine prisonnière de son personnel dans sa tour médiévale.
Et avec l’imagination de Baptiste, celle du lecteur s’emballe aussi. Si j’étais un peu ennuyé par le côté catalogue de musée des premiers chapitres où l’on nous cite pléthore d’auteurs et artiste peintre qui ne m’évoquent rien de particulier, j’étais tout de même intrigué. Je voulais savoir ce qui arrive à cette baronne. Est-elle vraiment manipulée par l’intendant ? Est-elle seulement en vie ? Et s’il se cachait quelque chose de surnaturel derrière cette histoire ? (J’avoue qu’à ce stade j’attendais un tournant fantastique dans le récit)
Malgré un début un peu lent et un ton un peu trop docte à mon goût, l’envie d’en savoir plus était là. Cette première partie du récit ne m’a cependant que moyennement convaincu. La récurrence de références pas toujours utiles, les scènes de masturbation à répétition et un personnage pas très charismatique (voire même un peu pénible) rendaient ma lecture un peu laborieuse. Seule l’envie de savoir de quoi il en retourne vraiment me motivait à poursuivre.
Passé le premier tiers du roman, on rentre dans la deuxième phase du récit et là l’ambiance et le rythme changent. Nous ne suivons plus Baptiste dans son inventaire et dans les circonvolutions de son imagination, nous le quittons le temps de quelques chapitres pour découvrir la vie rocambolesque de cette mystérieuse Baronne. Issue d’une famille noble, mais ayant connu la pauvreté, chanteuse, puis actrice, puis peintre, celle qui n’est pas encore baronne évolue dans le monde des artistes du XVIIIe siècle à Paris. Mais sa vie sera bouleversée par la Révolution française. Tout un tas de mésaventures vont lui arriver avant de venir s’installer dans le château où elle est maintenant enfermée en haut de sa tour médiévale.
Cette deuxième partie du récit se lit beaucoup plus vite. Il y a beaucoup d’action et de rebondissement. On fait des allées et venues dans le passé de la baronne et le présent de Baptiste. Si parfois je trouvais qu’il arrive un peu trop de choses à la baronne pour que cela reste plausible, et que certaines décisions qu’elle a prises me semblent complètement absurdes, j’ai aimé cette partie du récit, plus vivante et rythmée que la précédente.
Et si le jeune héros m’avait agacé dans les premiers chapitres, j’ai fini par m’attacher.
Arrive enfin la troisième et dernière partie du récit. Retour en Normadie en 1837. Tous les mystères y seront révélés et … pas de surprise pour moi. J’ai tout vu venir à des kilomètres. Cependant cela n’a pas gâché mon plaisir. J’étais heureuse de voir le récit trouver sa conclusion, voir enfin le secret de la baronne révélé et surtout voir comment le jeune héros finit par se dépêtrer de cette aventure qui l’avait tant terrorisé dans les premiers chapitres.
Malgré un début un peu laborieux pour moi, je suis contente d’avoir persévéré. J’ai passé un bon moment et j’ai aimé l’aspect historique d’autant plus que c’est une période pour laquelle je lis peu de romans. J’ai lu pas mal de choses se déroulant au XIXe siècle, mais très peu au XVIIIe, pendant la Révolution française. Il faut dire qu’on nous traumatise tellement avec ça à l’école que je n’avais pas du tout ressenti le besoin de lire de roman sur cette époque. Après avoir lu cette histoire, j’ai changé d’avis. Alors si vous avez de bonnes lectures à me conseiller se déroulant avant, pendant ou juste après la Révolution française, je suis intéressée.
Le château des trompe-l’oeil jouit d’une très belle édition illustrée faisant de lui un très bel objet-livre. Pour ma part, je n’ai pas pu profiter de cet aspect, puisque je l’ai découvert en numérique. Je pense que l’expérience aurait été encore plus plaisante si j’avais pu tenir le livre entre mes mains.
L’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ? Dites-moi tout en commentaire.
Bon, pas lu, tu es tentante, mais je crois que je m’ennuierai… Sait-on jamais, si nos routes se croisent un jour, je me souviendrai de ton billet et peut-être que ça fera pencher la balance ? Pour le moment, j’ai une PAL à vider ^^
si jamais il passe à la bibliothèque, jette y un œil 😉
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