les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même [audiolivre]

les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même [audiolivre]

9 décembre 2022 3 Par Bidib

Coucou. On se retrouve aujourd’hui autour d’un livre audio : Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même de Lise Bourbeau que j’ai découvert en audio grâce à NetGalley.

J’avais repéré ce livre chez Blandine (clic), mais quand je l’ai feuilleté, ça n’a pas donné envie, l’opportunité de l’écouter plutôt que de le lire m’a séduite et je ne regrette pas d’avoir donné ça chance à ce livre malgré mes à priori plutôt négatif du départ.

Couverture Les cinq blessures qui empêchent d'être soi-même / Les 5 blessures qui empêchent d'être soi-même

Lise Bourbeau expose ici une vision intéressante de la façon dont nous vivions les choses et les relations. Elle explique qu’il existe 5 principales blessures qui peuvent résumer l’ensemble des problèmes psychologiques. Que nous venons au monde avec une ou plusieurs de ces blessures et que tout ce que nous allons vivre par la suite est là pour nous pousser à soigner ces blessures. Que nous aurons tendance à nous mettre dans des situations qui provoqueront la blessure dont on souffre.

Ces cinq blessures sont : le rejet, l’abandon, la trahison, l’humiliation et l’injustice. Ces blessures auront une indécence non seulement sur notre comportement et notre caractère, mais aussi sur notre physique. Telle ou telle morphologie mettant en évidence telle ou telle blessure prépondérante. À chaque blessure correspond un masque, un ensemble de comportement et d’aspect physique que l’égo va mettre en place pour dissimuler la blessure dans l’espoir de s’en protéger. L’autrice nous explique que ce masque, loin de nous protéger, ne fait que maintenir la blessure. Il faut donc reconnaitre les masques qu’on porte et accepter les blessures qu’ils cachent pour arriver à les soigner.

Je partais dans cette lecture avec un petit apriori négatif. L’aspect morphopsychologique me dérangeait un peu. À l’écoute, j’ai été surprise de découvrir la pertinence de certaines informations.

Il y a dans ce livre des pistes très intéressantes de réflexion, et l’aspect morphopsychologique peut justement nous aider à identifier quelques blessures dont on peut souffrir sans en avoir entièrement conscience.

L’idée aussi que, quand on souffre d’une blessure, nous avons tendance à provoquer des situations qui ravivent la blessure m’a semblait très intéressant et j’ai pu ainsi voir des expériences que j’ai vécues sous un oeil nouveau. J’ai pu ainsi me rendre compte que là où je me croyais rejeté par les autres, je me mettais moi-même à distance des autres.

Dans ce livre l’autrice part du principe que nous venons au monde avec déjà un bagage émotionnel et que ce bagage va déterminer notre lieu d’incarnation. Qu’en quelque sorte on va choisir les parents qui rentrent en résonnance avec notre blessure (souvent la même) et que cela en va ainsi au fil des incarnations tant qu’on n’a pas réussi à se guérir de nos blessures. Cet aspect en rebutera plus d’un, car si on ne croit pas au cycle de réincarnation, cela n’a aucun sens. Moi je crois depuis mon enfance que j’ai choisi mes parents et cette vie pour ce que j’avais à y apprendre. Donc ce discours de cycles de vie durant lesquels nous devons nous soigner de nos blessures me parle particulièrement.

En revanche, il y a un aspect du livre qui m’a chagriné. J’ai trouvé que les rôles y étaient très genrés et très stéréotypés. Que cela manquait cruellement de nuance en la matière. Je m’explique : dans les exposés des diverses blessures, l’autrice revient plusieurs fois sur le fait que telle blessure s’exprime avec le parent du même sexe ou au contraire telle autre blessure est vécue avec le parent du sexe opposé. Que les femmes réagiront de telle façon à cette blessure tandis que les hommes l’exprimeront d’une autre façon. Le propos est pertinent, mais limité. Puisqu’il me semble qu’il se limite à une vision cisgenre et hétérosexuelle des personnes et de la famille. Elle parle par exemple du complexe d’Œdipe, mais n’en livre que la version classique. Or il est tout à fait possible de faire un complexe d’Œdipe inversé. Auquel cas la blessure ne s’exprimera pas avec le parent du sexe opposé, mais avec le parent du même sexe. De même dans une famille monoparentale un parent jouant à la fois le rôle de “père” et de “mère” pourra cristalliser une blessure non pas en fonction de son sexe biologique, mais du rôle éducatif qui fait sens pour l’enfant. Ou encore si on ne s’identifie pas à notre propre sexe biologique, la façon dont on va s’identifier au parent d’un sexe ou de l’autre sera différente. Or tous ces cas semblent occultés et l’autrice nous livre une version assez stéréotypée des rôles féminin et masculin et des relations familiales.

Malgré ce bémol qui pour moi est tout de même très important, je trouve qu’il y a dans ce livre des choses intéressantes. Et après une première écoute générale, j’y reviendrais, avec plus d’attention, pour prendre quelques notes sur les passages qui m’ont paru les plus pertinents.

Loin d’être pour moi une révélation, cette lecture vient amener une pierre supplémentaire à mon édifice. Une pierre qui pourrait bien se trouver dans les fondations et à laquelle je vais porter une attention particulière y apportant moi-même les nuances qui m’ont manqué dans le livre.

Une lecture que je recommande à tous ceux qui s’intéressent à la psychologie et au développement personnels, mais pas à ceux qui sont trop cartésiens et qui n’y trouveront sans doute pas leur compte.

L’avez-vous lu ? Donnez moi vos impression, j’aimerais beaucoup échanger avec vous et comparer ainsi nos ressenti.

sur le site Lisez !

On retrouve cette idée de 5 blessures dans le livre de Natacha Calestrémé, trouver ma place dont je vous ai déjà parlé ici.

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