Top Ten Tuesday #90 – 10 romans écrits par des femmes
Rendez-vous hebdomadaire, créé par The Broke and the Bookish et repris par Frogzine. Chaque semaine, un top ten sur un thème imposé (ou pas).
10 romans écrits par des femmes
Voilà un thème parfait pour le challenge Lire au Féminin de Tiphanya. L’occasion pour moi de revenir sur quelques lectures passées que j’ai particulièrement aimées. Il y en aura pour tous les goûts. 🙂
Banzo mémoires de la Favale de Conceção Evaristo (Anacaona, 2016)
Synopsis : « La favela souffrait à l’unisson. Une seule crainte, un seul désespoir : sa démolition. » Dans cette favela d’une autre époque, Tite-Maria, négrillonne pleine de rêves et d’espoirs, raconte. Entre misères et grandeurs, pauvreté et solidarité, elle crée une histoire plus grande, celle de la favela. « Un jour, elle raconterait, libérerait, ferait résonner les voix, les murmures, les silences, les cris étouffés de chacun et de tous. Tite-Maria écrirait un jour la parole de son peuple. » Le deuxième roman de Conceição Evaristo, écrit-racine, est aussi un roman témoignage et une chronique sociale. Conceição Evaristo, afro-brésilienne, est la grande voix féministe et mémorialiste au Brésil. (source : livraddict)
Ce roman m’a vraiment marqué par son style très particulier. La plume de Conceção Evaristo est unique et son style porte même un nom : l’écrit-racine. J’ai beaucoup aimé ce roman qui nous amène dans l’univers des favelas brésiliennes.
J’ai également lu, de cette autrice, un recueil de nouvelles qui a toute sa place dans cette sélection spéciales femmes : Insoumises (Anacaona, 2018). Dans ce recueil, l’autrice raconte des histoires de femmes, des histoires de résistance, de liberté conquise.
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Insoumise, Aliénor d’Aquitaine a fait couler beaucoup d’ancres. C’est La Révolte de Clara Dupont-Monod (France loisirs, 2019).
Ce personnage historique me fascine et j’avais envie d’en savoir plus sur elle. J’ai adoré se roman qui se lit très facilement, même si j’ai eu le sentiment que les émotions décrites sont celles qu’aurait ressenti quelqu’un de notre époque et pas vraiment une personne ayant vécu au moyen âge.
Synopsis : » Sa robe caresse le sol. À cet instant, nous sommes comme les pierres des voûtes, immobiles et sans souffle. Mais ce qui raidit mes frères, ce n’est pas l’indifférence, car ils sont habitués à ne pas être regardés ; ni non plus la solennité de l’entretien tout ce qui touche à Aliénor est solennel. Non, ce qui nous fige, à cet instant-là, c’est sa voix. Car c’est d’une voix douce, pleine de menaces, que ma mère ordonne d’aller renverser notre père. » Aliénor d’Aquitaine racontée par son fils Richard Coeur de Lion. (source : France loisirs)
De Clara Dupont-Monod je n’ai encore rien lu d’autre, mais j’ai aimé sa plume, très vivante. Elle a écrit un autre roman sur Aliénor d’Aquitaine (le roi disait que j’étais le diable) j’ai bien envie de le lire.
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Histoire toujours, mais autre époque autre continents, No Home de Yaa Gyasi (Livre de poche, 2018) est un roman très intéressant qui retrace l’histoire d’une famille séparée en deux lignées, l’une restée en Afrique, l’autres partie en Amérique via le commerce d’esclaves.
synopsis : Maama, esclave Ashanti, s’enfuit de la maison de ses maîtres Fantis durant un incendie, laissant derrière elle son bébé, Effia. Plus tard, elle épouse un Ashanti, et donne naissance à une autre fille, Esi. Ainsi commence l’histoire de ces deux demi-sœurs, Effia et Esi, nées dans deux villages du Ghana à l’époque du commerce triangulaire au XVIIIe siècle. Effia épouse un Anglais et mène une existence confortable dans le fort de Cape Coast, sans savoir que Esi, qu’elle n’a jamais connue, est emprisonnée dans les cachots du fort, vendue avec des centaines d’autres victimes d’un commerce d’esclaves florissant avant d’être expédiée en Amérique où ses enfants et petits-enfants seront eux aussi esclaves. Grâce à un collier transmis de génération en génération, l’histoire se tisse d’un chapitre à l’autre : un fil suit les descendants d’Effia au Ghana à travers les siècles, l’autre suit Esi et ses enfants en Amérique. (source : livraddict)
J’ai beaucoup aimé ce roman. Disponible en français également Sublime Royaume (2020), je n’ai pas lu ce dernier.
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Histoire encore avec Certaines n’avaient jamais vu la mer un roman de Julie Otsuka (éditions Phebus, 2012). Histoires de ces femmes japonaises qui ont été envoyées aux États-Unis pour épouser des Japonais émigrés qu’elles n’ont jamais rencontrés avant. C’est un roman très court, mais vraiment très intéressant, autant du point de vue littéraire avec son style très particulier que par l’histoire qu’il raconte.
Synopsis : Nous sommes en 1919. Un bateau quitte l’Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux États-Unis, toutes mariées par procuration.
C’est après une éprouvante traversée de l’Océan pacifique qu’elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
À la façon d’un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d’exilées… leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l’humiliation des Blancs… Une véritable clameur jusqu’au silence de la guerre et la détention dans les camps d’ internement – l’État considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître. Bientôt, l’oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n’avaient jamais existé. (source : livraddict)
Un autre roman de cette autrice est disponible en français, Quand l’empereur était un dieu, dont le sujet me fait bien envie.
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Autre autrice japonaise que j’ai beaucoup aimée : Minako Oba et ses Larmes de princesse (Seuil, 2006)
Synopsis : À la mort de son mari, Keiko revient au Japon après avoir vécu plus de vingt ans en Amérique. En plein cœur de la capitale, c’est au sein d’une maison traditionnelle qu’elle choisit de louer une chambre. Dès lors, elle devient l’observatrice privilégiée des événements qui s’y déroulent, amenée à décrypter les liens complexes qui unissent les différents habitants, jusqu’au drame final dont elle est témoin. Succédant à La Fleur de l’oubli, Larmes de princesse remet en scène la plupart des protagonistes déjà présents dans le premier volet du récit, accentuant encore le caractère réaliste de cette chronique du quotidien de Tokyo. Minako Oba y exprime ses thèmes de prédilection, notamment les malentendus et préjugés culturels. À travers l’évocation de l’éternelle complexité des relations humaines, elle décrit cet indéracinable instinct de destruction, capable de générer les drames les plus violents. Le pessimiste constat qu’elle établit au terme de son œuvre est sans appel : prétendre échapper à son histoire familiale est illusoire. (source : livraddict)
J’ai adoré ce roman, et j’aimerais beaucoup lire autre chose d’elle.
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Puisque je suis lancé dans la littérature japonaise, je ne pouvais pas ne pas citer Yôko Ogawa dont j’ai lu plusieurs titres. Mon préféré c’est Cristallisation secrète (éditions Babél, 2013). J’ai trouvé ce roman très prenant et étrange.
Synopsis : L’île où se déroule cette histoire est depuis toujours soumise à un étrange phénomène : les choses et les êtres semblent promis à une sorte d’effacement diaboliquement orchestré. Quand un matin les oiseaux disparaissent à jamais, la jeune narratrice de ce livre ne s’épanche pas sur cet événement dramatique, le souvenir du chant d’un oiseau s’est évanoui tout comme celui de l’émotion que provoquaient en elle la beauté d’une fleur, la délicatesse d’un parfum, la mort d’un être cher. Après les animaux, les roses, les photographies, les calendriers et les livres, les humains semblent touchés : une partie de leur corps va les abandonner. En ces lieux demeurent pourtant de singuliers personnages. Habités de souvenirs, en proie à la nostalgie, ces êtres sont en danger. Traqués par les chasseurs de mémoires, ils font l’objet de rafles terrifiantes… Un magnifique roman, angoissant, kafkaïen. Une subtile métaphore des régimes totalitaires, à travers laquelle Yoko Ogawa explore les ravages de la peur et ceux de l’insidieux phénomène d’effacement des images, des souvenirs, qui peut conduire à accepter le pire. (source : livraddict)
Je n’ai pas chroniqué ce roman, mais j’ai parlé ici d’un autre de ses romans : Parfun de Glace
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⇒ Si ces trois derniers romans vous intéressent, je vous invite à lire mon billet les plumes féminines japonaises sur Ma petite Médiathèque
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On change de contexte et des pays, direction la Suède avec Hors-Service de Solja Krapu (éditions Gaïa). J’ai déjà parlé plusieurs fois de ce roman et ce ne sera pas la dernière 😉 j’ai vraiment beaucoup aimé.
Synopsis : Eva-Lena a une petite vie bien rodée, avec maison, enfants, mari et collège.
Elle est parfaite, quoiqu’un brin hystérique dès qu’on vient changer son planning. Un vendredi soir, elle enfourche son vélo pour aller faire des photocopies au collège. Ça l’avancera pour lundi ! Sauf qu’elle se retrouve enfermée dans le local de la photocopieuse. Pour tout le weekend ? Par l’ingéniosité de son sujet, le ton tragi-comique, la richesse des personnages et leur psychologie décortiquée sans chichis, Hors-Service cible juste.
Car enfin, qui oserait prétendre qu’il ne se sent, au grand jamais !, ne serait-ce qu’un tout petit peu prisonnier de son quotidien ? (source : livraddict)
A ma connaissance aucun autre livre n’est disponible en français, et c’est bien dommage !
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Retour en Amérique avec Beignets de tomates vertes (éditions J’ai lu, 2009) de Fannie Flagg. j’avais choisi se roman pour le titre et j’ai passé un très bon moment.
Synopsis : « Un sacrée numéro, Idgie ! La première fois qu’elle a vu Ruth, elle a piqué un fard et elle a filé à l’étage pour se laver et se mettre de la gomina. Par la suite, elles ont ouvert le café et ne se sont plus jamais quittées. Ah ! Les beignets de tomates vertes du Whistle Stop Café … J’en salive encore ! »
Un demi-siècle plus tard, Ninny, quatre-vingt-six ans, raconte à son amie Evelyn l’histoire du Whistle Stop, en Alabama. Il s’en ai passé des choses, dans cette petite bourgade plantée au nord de la voie ferrée ! Et Evelyn, quarante-huit ans, mari indifférent, vie sans relief, écoute, fascinée. Découvre un autre monde. Apprend à s’affirmer, grâce à Ninny, l’adorable vieille dame.
Chronique du Sud profond de 1929 à 1988, ce roman tendre et généreux vous fera rire aux éclats et, au détour d’une page, essuyer une larme. Humour et nostalgie : une recette au parfum subtil … (source : livraddict)
Bon moment de lecture avec La bibliothèque des cœurs cabossés de Katarina Bivald (éditions Denoël, 2015).
Synopsis : Tout commence par les lettres que s’envoient deux femmes très différentes : Sara Lindqvist, vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, vivant à Haninge en Suède, et Amy Harris, soixante-cinq ans, vieille dame cultivée et solitaire, de Broken Wheel, dans l’Iowa. Après deux ans d’échanges et de conseils à la fois sur la littérature et sur la vie, Sara décide de rendre visite à Amy. Mais, quand elle arrive là-bas, elle apprend avec stupeur qu’Amy est morte. Elle se retrouve seule et perdue dans cette étrange petite ville américaine.
Pour la première fois de sa vie, Sara se fait de vrais amis – et pas uniquement les personnages de ses romans préférés –, qui l’aident à monter une librairie avec tous les livres qu’Amy affectionnait tant. Ce sera pour Sara, et pour les habitants attachants et loufoques de Broken Wheel, une véritable renaissance.
Et lorsque son visa de trois mois expire, ses nouveaux amis ont une idée géniale et complètement folle pour la faire rester à Broken Wheel… (source : livraddict)
Lecture feelgood parfaite pour les vacances. J’ai bien envie de lire Le jour où Anita envoya tout balader.
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Et pour finir cette sélection de plumes féminines, j’ai choisi un roman jeunesse que j’aime beaucoup (et dont il faut absolument que je lise la suite!) : Sauveur & fils de Marie-Aude Murail (l’école des loisirs).
Synopsis : Quand on s’appelle Sauveur, comment ne pas se sentir prédisposé à sauver le monde entier ? Sauveur Saint-Yves, 1,90 mètre pour 80 kg de muscles, voudrait tirer d’affaire Margaux Carré, 14 ans, qui se taillade les bras, Ella Kuypens, 12 ans, qui s’évanouit de frayeur devant sa prof de latin, Cyrille Courtois, 9 ans, qui fait encore pipi au lit, Gabin Poupard, 16 ans, qui joue toute la nuit à World of Warcraft et ne va plus en cours le matin, les trois soeurs Augagneur, 5, 14 et 16 ans, dont la mère vient de se remettre en ménage avec une jeune femme…
Sauveur Saint-Yves est psychologue clinicien.
Mais à toujours s’occuper des problèmes des autres, Sauveur oublie le sien. Pourquoi ne peut-il pas parler à son fils Lazare, 8 ans, de sa maman morte dans un accident ? Pourquoi ne lui a-t-il jamais montré la photo de son mariage ? Et pourquoi y a-t-il un hamster sur la couverture ? (source : livraddict)
Il s’agit d’une série qui compte 6 tomes.
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Et voilà ! Ce top Ten est fini 🙂 quelles plumes féminines avez-vous envie de me conseiller ? Connaissez-vous un où plusieurs de ces romans ?
Bonne idée ce top! No Home et Celles qui n’avaient jamais vu la mer sont aussi dans mes top!
deux très bons romans
Je te rejoins sur plusieurs ouvrages de ta chouette sélection !! 🙂
Intéressante sélection de plumes féminines ! J’aimerais beaucoup découvrir les romans de Yaa Gyasi et Marie-Aude Murail 😉
deux très bonnes autrices 🙂
Je crois que j’avais préféré Le jour où Anita envoya tout balader à la bibliothèque des coeurs cabossés. Il y a des points communs, mais j’avais apprécié le point de départ qui est le départ de la maison de la fille d’Anita. Que devient-on quand on n’est plus « maman » en permanence ?
Et le roman d’Yaa Gyasi est sur ma longue liste de ce que j’ai trèèèès envie de découvrir.
Ce que tu dis sur Anita envoya tout balader me fait d’autant plus envie que je commence déjà à me poser la question. Que vais-je devenir quand je n’aurais plus d’enfant entre les pâtes ? XD j’avoue que l’idée m’angoisse un peu. J’ai encore quelques années devant moi mais je commence à me préparer psychologiquement XD
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