Absolution par le meutre de Peter Tremayne

Je reviens avec une nouvelle chronique, toujours un roman policier et je n’ai pas quitté l’Angleterre. La semaine dernière je vous ai parlé du tome 5 des détectives du Yorkshire. Aujourd’hui en Northumbrie en l’an de grâce 664.

Je suis tombé par hasard sur ce roman de Peter Tremayne dans une boite à livre. Je ne connaissais pas cet auteur, mais comme je n’ai jamais été déçue par les romans parus dans la collection grands détectives des éditions 10/18, je l’ai pris. Et puis, je l’avoue, l’époque à laquelle se déroule l’histoire m’intriguait.

Avec Absolution par le meurtre, Peter Tremayne commence une longue série de polars moyenâgeux mettant en scène sœur Fidelma de Kildare. Comme quoi, le hasard fait bien les choses, c’est par hasard que j’ai découvert cette série, et je commence par le tome 1. Mais comme chaque tome est une nouvelle enquête, l’ordre importe peu.

En cette année 664, l’abbaye de Streoneshalh accueille un concile d’une grande importance. Le roi Oswy va devoir décider si l’église chrétienne de son royaume suivra les dogmes de Colomba ou de Rome.

C’est à cette occasion que Fidelma de Kildare quitte son Irlande natale pour rejoindre une de ses amies qui doit ouvrir les débats en faveur de l’église de Colomba. Fidelma est une avocate célèbre et sa connaissance du droit pourrait se révéler d’une aide précieuse. Mais la tâche qui l’attend est loin d’être celle qu’elle croit. Le matin même de l’ouverture des débats, l’abbesse irlandaise qu’elle devait assister est assassinée. Le roi Oswy va demander à Fidelma d’enquêter sur la mort de l’abbesse, et afin de se montrer aussi impartial que possible, il va demander à un jeune moine partisan de Rome aussi connu pour ses talents d’enquêteur de la seconder. Ensemble, Fidelma et Eadulf vont devoir mener leur enquête dans un contexte très tendu. De ce concile va dépendre la stabilité politique du royaume, au-delà des questions religieuses c’est tout l’avenir de la région qui est en jeux. Le meurtre de la jeune abbesse est-il lié à ses tensions religieuses et politiques ? c’est ce que nos deux enquêteurs vont devoir découvrir, et avec tact. Sauf que le tact n’est pas vraiment la première qualité de Fidelma.

J’ai adoré ce roman. J’ai trouvé le contexte historique passionnant et j’ai beaucoup appris. L’écriture de Peter Tremayne (et la traduction qu’en fait ici Cécile Leclère) m’a séduite. C’est très fluide et facile à lire, très agréable. Je ne me suis pas ennuyé un instant. Les nombreuses informations historiques sont distillées avec art tout au long du récit et j’ai été prise par cette ambiance. Certes, faut aimer l’histoire et le Moyen Âge, mais comme c’est une matière qui me passionne j’étais ravie d’apprendre des choses tout en lisant un roman policier.

Les personnages m’ont plus aussi. Le duo formé par Fidelma et Eadulf fonctionne très bien. Elle est décidée, fière et sûre d’elle, trop peut-être, manquant de diplomatie et se heurtant à la culture saxonne qu’elle trouve bien moins civilisée que son Irlande natale. Eadulf est beaucoup plus posé, discret, s’il est impressionné par la force de caractère de la sœur irlandaise, il n’en oublie pas d’apporter sa touche à l’enquête permettant ainsi de mieux avances dans leurs réflexions.

C’est avec ce roman que j’ai découvert cet auteur (cochant au passage la première case du challenge 12 mois pour découvrir 12 nouveaux auteurs organisé par @marcella_lrnt sur Istagram) et je me suis acheté plusieurs tomes de cette série dans la foulée, c’est dire si j’ai aimé !

De ce roman j’ai tout apprécié : le contexte historique, les personnages et le style de l’auteur. Si comme moi vous aimez les romans historiques et les séries policières, je ne peux que vous le conseiller. J’ai hâte de retrouver Fidelma et Eadulf dans une nouvelle enquête, surtout que le tome suivant va les amener à Rome.

Avec ce roman je fais une escale anglaise pour mon tour du monde en 80 livres (encore !) tout en passant par les British Mysteries organisé par Hilde et le challenge Polar et Thriller organisé par Sharon.