Le Roayume des Damnés, tome 1 [fantasy]
C’est grâce aux éditions de Saxus que j’ai pu découvrir le premier tome de cette saga écrite par Kerri Maniscalco, une autrice américaine d’origine italienne. Et c’est ses origines qui ont alimenté ce roman qui nous amène dans la Sicile, à la rencontre de sorcières qui évoluent dans le plus grand secret.
Italie, sorcières. Il ne m’en fallait pas plus pour avoir envie de découvrir ce roman. Le côté romance me faisait peur, mais, on ne sait jamais, peut-être allais-je être agréablement surprise. Et ce fut le cas ! Je me suis beaucoup amusé avec ce roman, à lire à la légère, car les clichés du genre ne manquent pas.
Si vous suivez mon compte Instagram, vous savez déjà ce que j’ai pensé de ce livre, mais j’avais envie de prendre un peu de temps pour en parler ici, sur le blog, en revenant plus en détail sur les aspects qui m’ont séduit.
Deux soeurs jumelles, nées dans une famille de sorcières. Très proches et pourtant si différentes. L’exubérante et l’introvertie. Dans leurs différences, elles trouvent leur équilibre. Mais tout bascule quand Émilia retrouve le corps de sa soeur Victoria sauvagement assassiné. Elle en est sûre, sa mort à quelque chose à avoir avec le fait d’être sorcière. Peut-être Victoria a-t-elle été victime de chasseur de sorcières ? Mais comment le prouver ? Folle de rage et de tristesse, Émilia va utiliser la magie interdite et invoquer un démon pour l’aider dans sa quête de vengeance. Mais ce n’est pas n’importe quel démon qui répond à son appel. Colère, l’un des princes des enfers répondra à l’appel, et sans le vouloir, Émilia vient de faire un sortilège qui la lie éternellement au démon. Ensemble ils vont mener l’enquête sur la mort de Victoria, celle-ci semblait mêlée à une affaire qui la lie aux princes des Enfers et Colère semble aussi déterminé qu’Emila pour découvrir qui se cache derrière ce meurtre. Émilia doute, ce ne sont peut-être pas des chasseurs de sorcières qui ont assassiné sa soeur, mais des démons. Peut-elle faire confiance à Colère ? Si la beauté virile du démon la trouble, elle se méfie de lui et ne se laissera pas si facilement séduire par ce bellâtre arrogant.
Vous la voyez venir la romance enemy to lovers ? Oh oui, on la voit arriver avec ses grands sabots ! Mais comme la quatrième de couverture nous en disait déjà long, on n’est pas surpris de la voir arriver avec si peu de subtilité. A priori ce n’est vraiment pas ma came et j’aurais pu détester ce roman, d’autant plus que le cliché ne s’arrête pas là. La description des princes des enfers m’a fait mourir de rire tant on est dans le stéréotype de la beauté virile avec muscle saillant et corps huilé. Un canon de beauté qui ne correspond pas vraiment à mes goûts, et sur lequel l’autrice en fait des tonnes. Mais comme je vous disais en introduction, j’ai lu ce roman à la légère. Les stéréotypes m’ont plus amusé qu’agacé, car je trouvais dans ce roman une autre source d’intérêt.
Ce n’est n’y l’intrigue (j’ai tout de suite trouvé les réponses) ni la romance (cliché à souhait) qui ont attiré mon attention. J’ai adoré le contexte : sorcellerie et cuisine.
L’autrice s’inspire d’authentiques pratiques de la sorcellerie des campagnes du sud de l’Italie pour construire son univers. Ce qui rend tous les aspects liés à la sorcellerie particulièrement crédibles, non pas tellement dans tout la mythologie en lien avec les démons et à l’existence des sorcières, mais dans les détails concrets de sa mise en pratique. Il y a un travail intéressant fait dans l’utilisation des amulettes, des plantes, des incantations… On y retrouve des éléments de la vraie sorcellerie italienne, du folklore italien. Et forcément ça, ça ne pouvait pas me laisser indifférente. La lecture de ce roman m’a d’ailleurs donné l’idée d’un carnet/grimoire dans lequel je vais noter toutes les informations liées à la magie que je rencontrerais au fil de mes lectures romanesque, car l’inspiration se puise partout, et pour une lectrice telle que moi, surtout dans les livres. Si dans “Sorcières d’Or” j’avais trouvé des réflexions intéressantes quand au concept de la magie, ici c’est surtout l’aspect pratique qui m’a intéressé. On y retrouve de véritables amulettes telle que le cornet de corail, ou la cimaruta, les plantes ne sont pas citées au hasard et elles sont toujours utilisées intelligemment dans les sortilèges d’Émilia, les couleurs de bougies, les différents ingrédients… si on s’intéresse un peu à la magie, on voit que cela a été réfléchi et pas mis au hasard. Et j’aime beaucoup quand on crée des univers fantastiques en s’inspirant de véritables traditions.
Le côté démonologie, m’a moins séduit, mais il y a quand même des petites phrases tirées du grimoire des la famille Di Carlo (la famille d’Émilia) que j’ai trouvées intéressantes.
“La magie est une entité vivante, qui respire ; elle se nourrit de l’énergie qu’on lui offre. Comme toutes les forces de la nature, elle n’est ni bonne ni mauvaise : elle le devient simplement en fonction de l’intention de l’utilisateur. Si on la nourrit d’amour, elle s’épanouit et grandit. Si on la nourrit de haine, elle rendra la haine au centuple ”
Note du grimoire Di Carlo (p.52)
Un autre aspect qui m’a beaucoup séduit dans ce roman, c’est la cuisine. Émilia travaille dans le restaurant familial et se passionne pour la cuisine. Et elle nous fait vivre sa passion. Dès les premiers chapitres, on la suit dans ses préparations de plats italiens traditionnels auxquels elle ajoute sa petite touche. Là encore, j’ai adoré cet aspect du récit qui m’a fait retrouver des parfums d’enfance et m’a donné envie de cuisiner et de découvrir des recettes siciliennes que je ne connaissais pas. Les passages gourmands y sont très nombreux, je m’étais amusé à en relever quelques-uns dans mes stories sur Instagram. Vous pouvez encore les voir dans les stories à la une “gourmandise”.
La cuisine est sans conteste l’aspect du roman que j’ai le plus aimé. Non seulement l’autrice nous parle de bons petits plats, mais elle le fait avec une passion contagieuse. On a envie de gouter.
Alors oui, c’est plutôt cliché comme histoire, et l’intrigue ne m’a pas vraiment surpris malgré les multiples rebondissements, mais j’ai pris plaisir à lire ce roman que j’ai abordé avec légèreté et qui a su me distraire tout en m’apportant quelques idées sympas que ce soit pour ma cuisine ou mes chaudrons 😉
Une lecture parfaite pour notre challenge des livres (et des écrans) en cuisine. Avec cette lecture je fais aussi une escale aux Etats-Unis dans mon tour du monde en 80 livres.
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l’avis de Kio ici :
Vos avis à Kio et toi sont assez différents 🙂 La couverture est très jolie, encore une fois tu donnes envie, mais ma PAL est large comme une baleine alors je vais juste garder l’idée en tête pour l’instant 🙂
oui, elle a bien moins accroché que moi