Bilan lecture – avril 2024 {Bidib}
Coucou ! C’est Bidib. Je vous retrouve pour un petit bilan lecture. Tout comme Kio, je pensais profiter des vacances pour lire un max en avril. Finalement, c’est le contraire qui s’est produit. J’ai passé plus de temps à faire du bricolage et du jardinage qu’à lire. Et, la jolie PAL manga que je m’étais préparé est restée intacte.
J’ai tout de même fini 3 jolies lectures.
Romans
Ars obscura, livre 1 : Sorcier d’empire
François Baranger, lu par Yvan Lecomte (Lizzie)
★ ★ ★ ★
Résumé : 1815. Napoléon Ier a conquis l’Europe grâce aux pouvoirs d’Élégast, un sorcier dont nul ne sait rien et qui est le seul capable de pratiquer l’Art Obscur : une forme de magie aussi puissante que terrifiante.
En dépit de la force militaire de la France, la population vit dans la crainte des bulles noires, ces manifestations surnaturelles violentes qui engloutissent les gens et libèrent des hordes de monstres semant la mort dans les campagnes.
Ludwig Arcerese, un mercenaire qui a tout oublié de son passé, s’est spécialisé dans la traque de ces créatures. Lorsqu’il croise la route d’Éthelinde Ordant, une étrange naturaliste recherchée par toutes les polices de l’Empire, celle-ci ne peut que constater l’impossible: Ludwig sait lui aussi faire appel aux forces de l’Art Obscur. Les deux marginaux vont unir leurs efforts afin de comprendre qui est cet effrayant sorcier, et quels sont ses noirs desseins.
Antique confrérie de mages, espions à la solde de l’étranger, mystérieuses entités ésotériques, comploteurs travaillant à la chute de l’Empereur, secte russe d’adorateurs d’un dieu sanguinaire… Chacun joue son rôle dans ce récit épique, les uns pour empêcher le monde de sombrer dans les ténèbres, les autres pour l’y plonger. (source : livraddict)
Mon avis : J’ai découvert ce roman dans sa version audio grâce à NetGalley, le contexte historique de l’Empire napoléonien revisité dans une Uchronie riche en magie m’avait de suite intrigué et je n’ai pas été déçue.
Nous sommes de suite plongée dans l’action découvrant l’univers à travers les regards subjectifs des différents personnages que nous découvrons au fils des chapitres, changeant de point de vue pratiquement à chaque chapitre. Si cela rend le récit très dynamique, j’avoue qu’il m’a fallu quelques chapitres pour vraiment rentrer dans l’histoire et me repérer à travers les différents points de vue et resituer chaque personnage par rapport aux autres. Ce premier temps d’adaptation passé j’ai adoré suivre l’histoire à travers cette profusion de points de vue antagonistes. Nous suivons Ludwig et Éthelinde dont les chemins sont amenés à ce croisé et qui partagent une vue commune quant à Napoléon et son empire, mais suivons également différents personnages appartenant à l’armée napoléonienne, alliés, mais pas forcement complices, car au sein même de l’armée différentes branches s’opposent. Viennent s’ajouter des espions ennemis de l’empire et quelques autres personnages de la cour du Tsar. C’est au fil des chapitres et des différentes histoires vécues par chaque personnage qu’un tableau d’ensemble se dessine. Petit à petit on comprend autant les enjeux géopolitiques de cette Europe aux frontières redessinées ainsi que les enjeux liés à la magie qu’Élégast, sorcier d’empire au service de Napoléon, prétend être le seul à pouvoir manipuler.
La magie se mêle à la technologie donnant une allure steampunk aux armes utilisées par les soldats travaillant pour le sorcier d’empire. Espionnage, contre-espionnage, combat contre des créatures monstrueuses, traque, quête de réponses… on ne s’ennuie pas un instant ! Le plus dur, c’est de réussir à garder le fil et ne pas oublier tous les noms tant les personnages sont nombreux.
Je me suis pris au jeu et j’ai adoré suivre les différentes quêtes et les chemins de chacun me demandant quand chaque destinée allait enfin se croiser. Un certain nombre de chemins convergent au fil de l’histoire, mais il reste encore plein de mystères à résoudre notamment sur la véritable nature du Sorcier d’empire. J’ai hâte de découvrir la suite.
Un mot sur la version audio : Yvan Lecomte a su rendre se récit très vivant. J’ai beaucoup aimé sa façon de nous raconter l’histoire qui m’a captivé.
Avec cette lecture je valide mon premier tirage pour le Tarot Book Challenge organisé par Livromancienne.
Les oiselles de Nuit
Kate J. Armstrong (De Saxus)
★ ★ ★ ★
Résumé : Dans une ville pleine de secrets, le mieux gardé de tous est leur magie.
Il y a longtemps, les femmes de la République Eudéenne étaient dotées d’une magie rare et puissante qui pouvait arrêter les cœurs, commander les mers, allumer des feux et déplacer des montagnes. Leurs héritières, Matilde, Æsa et Sayer, sont appelées les Oiselles de Nuit. Leur existence est gardée secrète maintenant que la magie a été prohibée. Par un baiser, elles offrent temporairement leurs dons et seuls les plus fortunés peuvent profiter de ce pouvoir interdit.
Protégées par les plus puissants, elles se croyaient intouchables… jusqu’à ce qu’on tente de les assassiner.
Traquées par l’Église, elles découvrent qu’elles ne sont pas les seules jeunes femmes dotées de magie.
Les trois Oiselles doivent faire un choix : rester dans une cage dorée ou prendre leur revanche sur ceux qui leur ont coupé les ailes… (source : Livraddict)
Mon avis : J’ai tout de suite flashé sur la couverture que je trouve très belle et intrigante. Le résumé titillait ma curiosité, j’ai donc proposé à Kio que nous en fassions une lecture commune (enfin… chacun son tour puisque c’est le même livre qu’on partage). Et c’est moi qui passe la première.
Tout d’abord je remercie les éditions De Saxus de nous avoir donné l’opportunité de découvrir ce roman et partager avec vous nos impressions.
Tout commence dans une salle de bal dans les quartiers chic de la capitale de ce Royaume imaginaire. Nous y faisons la connaissance de nos oiselles de nuit. Trois jeunes femmes très différentes les unes des autres que ce soit dans leur caractère que dans leurs origines. Mathilde évolue avec assurance et élégance dans ce milieu qui est le sien. Née au sein d’une des grandes familles de la cité elle est ici comme un poisson dans l’eau. Æsa, la petite protégée de la famille de Mathilde est discrète et réservée. Venue des côtes du nord où elle menait une vie simple, le grand faste des fêtes mondaines l’intimide. Quant à Sayer, c’est surtout de la rage qu’elle ressent au contact des grandes familles qu’elle tient responsables de la déchéance de sa mère, ancienne oiselle de nuit. Ayant grandi dans les bas quartiers de la ville, elle compte bien prendre sa revanche sur la haute société. A priori, les trois jeunes femmes n’ont rien de commun, la communication entre elles n’est d’ailleurs pas facile. Pourtant il faudra bien qu’elles apprennent à se connaitre et à se faire confiance, car ce qui semblait au départ une vie bien tranquille dans un milieu privilégié va se retrouver très vite bouleversée par une suite d’évènement les dépassant. Au-delà des salles de bals, la ville se déchire entre les abolitionnistes qui souhaitent voir la magie disparaitre pour toujours et ceux qui comptent user de magie pour assoir leur pouvoir. Nos oiselles, d’abord instrument docile de ses machinations vont s’affranchir, non sans sacrifice, pour gagner leur liberté et voir la vraie étendue de leur pouvoir se développer. Un chemin semé d’embuches qui ne les laissera pas indemnes.
C’est du point de vue de nos trois héroïnes que nous suivons l’histoire, chacun apportant sa vision et sa sensibilité aux différents événements qui vont changer à tout jamais leur monde. Chacun à sa façon a quelque chose de caricatural, Mathilde trop sure d’elle et faussement superficielle, Sayer toujours très agressive, Æsa maladivement réservé… elles ne sont pas très originales ni dans leur profil ni dans leur antagonisme. Mais cela fonctionne bien et donne une agréable dynamique au récit puisqu’elles vont devoir chacun apprendre des autres pour former une véritable alliance.
C’est une lecture légère, j’entends par là qu’il ne faut pas attendre à une oeuvre particulièrement poétique ou à de la littérature savante. C’est un roman qui n’a d’autre prétention que de distraire, nous offrant une aventure riche en rebondissements, en états d’âme et sentiments. Parfait pour se détendre et s’évader sans se prendre la tête. J’ai personnellement pris beaucoup de plaisir à suivre nos demoiselles, à m’amuser de leur côté parfois caricatural, mais aussi touchant. J’ai aimé le voir évoluer, se battre et chercher leur place dans une société qui avait tout prévu pour elles. Lecture légère, donc, mais avec son lot de sang et de larme, avis aux âmes sensibles. Il y a des scènes émouvantes, d’autres en revanche avaient un accent un peu trop dramatique à mon goût. J’ai particulièrement eu du mal avec le point de vue de Æsa qui doute trop, et m’a souvent agacé par son sentiment de culpabilité mal venu. Ce personnage m’a irrité, mais il est tout de même bien construit, car il y a une explication à ses hésitations constantes. C’est juste que mon caractère à moi s’accorde mal au sien. Je suis plutôt du genre à m’identifier en Sayer.
La plume de l’autrice est fluide, facile et agréable à lire.
Si vous avez envie d’une lecture non prise de tête avec de la magie, une intrigue tournant autour de la place de femmes dans la société et de leur émancipation dans un univers complètement fantastique, Les oiselles de nuit est pour vous.
Je pensais tout d’abord qu’il s’agissait d’un one-shot, mais je vois sur le site de l’autrice qu’il y a une suite. Mais n’ayez crainte, si vous n’avez pas envie de vous lancer dans une saga. Ce premier tome se suffit assez bien à lui-même, même si j’avoue avoir envie de retrouver les héroïnes pour découvrir ce qu’elle feront par la suite.
J’espère que Kio appréciera cette lecture comme je l’ai aimé. Suite au prochain épisode 😉
Avec cette lecture je participe également au Tarot Book Challenge de Livromancienne, ainsi qu’au challenge le Tour du Monde en 80 livres.
Beaux Livres
Ukiyo-e Paper Book Cats by Kuniyoshi
★ ★ ★ ★ ★
Je l’ai regardé plus que je ne l’ai lu puisqu’il s’agit d’un recueil d’estampes. C’est un cadeau que ma cousine m’a rapporté de son dernier voyage du Japon. Nous partageons la passion des estampes et du Japon, et notre amour pour les chats alors elle ne pouvait pas mieux tomber.
J’ai adoré feuilleter cet album où l’on trouve aussi bien des estampes sérieuses que des caricatures amusantes où les chats viennent remplacer les habituels personnages.
Cela aura finalement été ma seule escale japonaise pour la cession 2024 du challenge Un mois au Japon organisé par Hilde et Lou
C’est bien aussi le jardinage quand il fait beau !
Oh, j’ai aussi découvert Ars Obscura pendant ces vacances-là et j’ai beaucoup aimé. J’espère recevoir la suite à mon anniversaire ><
Très joli recueil d'estampes aussi *0*
Beau mois de mai à toi 🙂
merci, j’ai hâte de découvrir la suite de Ars obscura aussi
Oh oh, « Ars obscura » m’intrigue beaucoup… Merci Bidib pour ce bilan ! 3 c’est mieux que rien du tout, surtout si ce sont de bonnes lectures, et puis l’audiobook a dû prendre du temps… Bonne suite de jardinage 😀 bises
j’ai adoré Ars obscura, même si j’avoue qu’au début j’ai du m’accrochet, il y a tellement de personnages que j’étais perdue