Mais quelle étourdie je fait ! Je viens de me rendre compte que j’avais oublié de publier mon bilan lecture d’octobre. Le voici. Un roman policier, un recueil de nouvelles fantastiques en audio, 2 manga et un très joli album.

Romans & nouvelles

Angélus

François-Henri Soulié

10/18 grands détectives (2020)

Résumé : 1165. Les corps suppliciés des victimes, qui appartiennent à l’atelier du tailleur de pierre Jordi de Cabestan, ont été déguisés en anges dérisoires. La panique se répand. Certains voient dans ces crimes la main du diable. D’autres soupçonnent les adeptes de cette nouvelle secte que l’on nommera bientôt les  » Cathares « . Au grand scandale de l’Église de Rome, ceux-ci prétendent être les Vrais Chrétiens.

L’archevêque de Narbonne missionne un jeune noble, Raimon de Termes, afin de découvrir l’assassin. Les  » hérétiques  » désignent une des leurs, Aloïs de Malpas, pour les disculper. De son côté, Jordi de Cabestan veut venger ses compagnons. Trois enquêtes labyrinthiques vont les mener vers une vérité qu’aucun d’entre eux n’imaginait. (source : Livraddict)

Mon avis : j’étais tombé un peu par hasard sur ce roman. Je flânais sur un étal de livre d’occasion et sa couverture m’a intrigué. L’intrigue se passant au Moyen-âge je me suis dit que le roman pourrait me plaire et qu’il pourrait aussi intéresser Kio. J’étais un peu impressionné par la taille du pavé (520 pages), mais je me suis lancé en me disant que je n’allais pas me mettre de pression et avancer à mon rythme (je lis très lentement). Et j’ai bien fait ! J’ai adoré cette lecture. J’ai effectivement pris mon temps, mais j’ai apprécié chaque chapitre. J’ai eu besoin d’un petit moment pour me familiarise avec chaque personnage, puisque nous suivons en parallèle différents personnages et qu’il y a pas mal de noms à retenir, et moi j’ai une très mauvaise mémoire des noms. Mais très vite je suis rentré dans l’ambiance et j’ai adoré arpenter les chemins du sud de la France de XII siècle. L’auteur n’est pas avare en description, mais elles ne sont jamais trop longues ce qui est parfait pour visualiser le décor sans tomber dans l’ennui. L’enquête met du temps à se mettre en place, d’autant plus que nous suivons 3 personnages principaux qui se trouvent en des lieux différents et que le lien entre chacun d’entre eux et cette histoire de meurtre n’est pas évident de prime abord. On se demande où tout cela nous mène. En avançant dans l’intrigue, nous apprenons aussi à mieux connaitre les personnages, à comprendre leur personnalité, leurs aspirations. Chez chacun d’entre eux, il y a une aspiration à la pureté, à la grandeur d’âme, mais chacun emprunte un chemin différent pour atteindre son idéal. Nous avons le tailleur de pierre spécialisé dans les oeuvres sacrées qui vit son art d’une façon très mystique, le chevalier fraichement adoubé qui rêve d’aventure où il pourra montrer sa grandeur d’âme, et la jeune femme membre d’une secte chrétienne qui aspire à une spiritualité dépouillée de toute la corruption qui touche l’Église catholique. Autour de nos trois personnages gravitent un grand nombre de personnages à l’âme bien moins pure, et c’est au sein de l’église catholique que certains des pires opèrent. À qui faire confiance, qui est sincère? Et surtout, pourquoi les victimes de ces odieux crimes nous ramènent-elles sans cesse à Jordi de Cabestan ? L’histoire m’a conquise.

Et le style de l’auteur n’est pas en reste ! C’est avec Angélus que je découvre la plume de François-Henri Soulié, je l’ai trouvé très agréable. C’est facile à lire, fluide, avec ce qu’il faut d’expression désuet pour nous mettre dans l’ambiance médiévale sans nous perdre avec un vocabulaire très compliqué. J’ai très envie de poursuivre la saga Occitania dont Agélus est le premier volet.

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avec cette lecture je participe au challenge Polar & Thriller organisé par Sharon

9 histoires à glacer le sang

anthologie

Voolume

Résumé : LA PLUS FASCINANTE DES CRÉATURES DE LA LITTÉRATURE D’ÉPOUVANTE.

Cette créature venue de l’Est qui se refuse à rejoindre l’au-delà et qui, chaque nuit, s’éveille de la mort fascine les écrivains depuis plus de deux siècles.

Pour le plus grand effroi et le plus grand plaisir du lecteur, ce recueil rassemble les titres suivants :

1. La Famille du Vourdalak, Tolstoï
2. Vampires de la Hongrie et de ses alentours, Augustin Calmet
3. La Morte amoureuse, Théophile Gauthier
4. Le Vampire du Sussex, Conan Doyle
5. La Dame pâle, Alexandre Dumas
6. Camilla, Sheridan Le Fanu
7. Un Vampire, Jan Neruda
8. La Vampire, Jean Bouvier
9. La jeune vampire, Rosny Aîné

(source : Voolume)

Mon avis : Comme pour tout recueil, mon avis varie d’une histoire à l’autre. Certaines m’ont beaucoup plus, d’autres je les ai trouvés agréable, mais vite oublié et quelques-uns m’ont laissé perplexe. Dans l’ensemble j’ai beaucoup aimé ce recueil audio, une façon bien agréable de (re)découvrir des classiques du genre.

Je vais en quelques mots vous donner mon avis, pour chacun des textes que j’ai découverts avec ce recueil.

La Famille du Vourdalak, Tolstoï : c’est avec ce texte que s’ouvre le recueil et c’est peut-être l’histoire qui m’a le plus intrigué. Nous suivons un jeune homme qui pour une raison que je n’ai pas retenue se retrouve hébergé chez une famille du Vourdalak. Il y découvre des croyances liées au vampire et bien que n’y croyant pas au départ il finit par céder fasses aux scènes auxquels il assiste. Le grand-père parti chasser dans les montagnes revient quelques heures trop tard. Il avait prévenu, s’il n’était pas revenu dans les 7 jours précisément c’est qu’il aura été victime d’un de ces vampires qui hantent les forêts. Mais comment occire un père qui revient de la chasse épuisée ? N’est-ce pas normal qu’après une semaine dans les montagnes il ait le teint si pâle ? Le dilemme déchire cette famille qui tarde trop à prendre les bonnes décisions. Et notre visiteur ? Il détale juste à temps sans demander son reste ! Tout au long du récit il y a une véritable tension qui monte.

Vampires de la Hongrie et de ses alentours, Augustin Calmet : ce texte est à mon sans sans intérêt. L’auteur y fait une énumération très longue et détaillée de cas de vampirisme qui auraient été rapportés par les autorités. Après une liste que j’ai trouvé aussi inintéressante qu’interminable et qui semblait avoir pur but de nous convaincre de la véracité des évènements cités tant il y a de récurrences, l’auteur fait une conclusion qui m’a laissé fort perplexe, puisqu’il nous dit au final qu’il faut être idiot pour croire à ces superstitions.

La Morte amoureuse, Théophile Gauthier : j’avais entendu parler de cette nouvelle peu avant de la découvrir ici, c’était dans une vidéo de LN WanderBooks. Dans cette histoire, un homme d’Église nous raconte l’histoire d’un autre homme d’église à qui il est arrivé une bien étrange aventure. Alors qu’il est sur le point de se faire ordonner, alors qu’il ne s’est jamais intéressé aux femmes, il lève les yeux sur une femme présente à l’office et c’est le coup de foudre immédiat. Son âme en est damnée. La belle viendra en effet le chercher et commence alors pour lui une double vie qui lui consume la santé. Chaque nuit cette femme vient le chercher et ensemble ils vivent une vie de débauche à Venise, et chaque matin il redevient l’homme d’Église. Le texte est sympa même si ce genre de coup de foudre me fait toujours sourire dans la littérature. Il est mort d’amour pour une femme juste après l’avoir entraperçue et sans jamais lui avoir parlé auparavant.

Le Vampire du Sussex, Conan Doyle : Sherlock Holmesva enquêter sur une histoire qui semble cacher quelques étranges phénomènes de vampirisme, il ne lui faudra pas longtemps pour démêler le vrai du faux, la réalité étant peut-être plus effrayante encore. Contrairement aux habitudes avec Sherlock Holmes, ici j’avais vu venir le dénuement de loin.

La Dame pâle, Alexandre Dumas : C’est marrant je sais que j’ai aimé cette nouvelle, je lui avais sur mon carnet attribué une bonne note, mais l’histoire ne m’a pas du tout marqué. Au point où j’ai dû aller lire un résumé pour me souvenir de quoi ça parle. Dans les Carpates, une jeune femme se fait attaquer. Elle va se retrouver captive, prise entre 2 frères tout deux épis d’elle, mais elle, elle n’en aime qu’un en retour, et ça ne va pas très bien se passer. Effectivement, l’histoire était agréable à écouter, mais c’est trop à l’eau de rose pour moi, je l’avais aussitôt oublié. Encore une histoire où on tombe amoureux d’un simple regard…

Camilla, Sheridan Le Fanu : Je ne sais pas trop quoi penser de ce court roman. L’intrigue est intéressante avec cette jeune femme mystérieuse qui se lie d’amitié avec la fille de la maison qui l’accueille après un étrange accident, mais il y a d’une part beaucoup de longueurs, d’autre part certaines parties de l’intrigue restent à mon sens trop floues. Par exemple, il semble y avoir un lien entre les deux jeunes femmes dès l’enfance, par d’étranges rêves, mais nous n’aurons aucune explication à ce sujet, si bien que cet aspect de l’histoire pourrait être totalement occulté sans que cela ne change rien au reste. Et ce n’est pas le seul passage qui pourrait être supprimé sans rien changer à l’intrigue. Et puis je trouve que l’auteur insiste un peu trop lourdement sur la nature des sentiments de Camilla à l’égard de sa jeune amie.Bref j’avis envie de voir où tout cela nous menait, mais je suis restée sur ma faim, pas pleinement convaincue par ce texte.

Un Vampire, Jan Neruda : avec le texte de Augustin Calmet, celui-ci est le deuxième que je n’ai pas compris. Enfin j’ai compris le texte, mais pas vraiment son intérêt. Il ne s’y passe pas grand-chose, je n’ai pas saisi l’intention de l’auteur. On ne fait qu’assister à un voyage d’un petit groupe dont l’un semble être un vampire.

La Vampire, Jean Bouvier : J’ai beaucoup aimé ce texte, l’un de mes préférés du recueil avec celui de Tolstoï. Dans la campagne normande, nous allons faire la connaissance d’un jeune médecin, il est appelé au chevet d’une jeune femme étrangère fort malade. Alors qu’il l’ausculte, celle-ci ouvre les yeux et jette sur lui un regard pénétrant et envoutant. Dès lors le médecin sera la proie d’hallucinations qui vont détruire sa santé. Il croit d’abord devenir fou, puis rencontre un mage qui lui explique reconnaitre là les symptômes d’une vampirisation. Est-il fou ou hanté par une mystérieuse créature ? Faut-il chercher son salut dans la science ou l’ésotérisme ? Face à la peur de mourir, le jeune médecin voit toutes ces certitudes s’effondrer.

La jeune vampire, Rosny Aîné : Ce texte m’a plu, mais l’histoire m’a laissé sur ma faim, il y est question de déférente dimension, une approche super originale du mythe du vampire sauf qu’au final on ne nous donne aucune explication. J’aurais aimé avoir une exploration plus en profondeur du phénomène décrit.

avec cette lecture je participe au challenge Halloween organisé par Hilde et Lou et au Pumpkin Automne Challenge organisé par le Terrier de Guimause

BD et Manga

My Dear Detective, tome 2 et 3

Natsumi Ito (2022)

Ki-oon (2024)

Résumé tome 2 : Après Sherlock Holmes et Hercule Poirot, découvrez Mitsuko Hoshino, la première femme détective du Japon !

Mitsuko n’a pas sa pareille pour résoudre les énigmes, qu’il s’agisse de retrouver l’auteur d’une peinture ou de veiller sur une actrice qui a des idées noires ! Mais cette fois, la mission qu’on lui confie lui donne un peu plus de fil à retordre…

Son nouveau client a en effet été victime d’une arnaque téléphonique. Seulement, l’histoire ne s’arrête pas là : la détective et son assistant découvrent un réseau de malfaiteurs dont la tête pensante est en fait un enfant ! Malheureusement, le duo de l’agence de Ginza est tombé dans leur piège… Parviendra-t-il à se tirer de ce mauvais pas ? source : Livraddict)

Résumé tome 3 : Hitoya, l’aîné de Saku, a été victime d’un accident de train… et a perdu la mémoire. À l’hôpital, la montre à gousset qu’il tient précieusement attise la curiosité de Mitsuko, qui, une fois encore, a le nez fin : l’héritier des Yoshida cache bien quelque chose !

Le duo d’enquêteurs découvre que le convalescent a menti à sa famille… Il est en réalité allé retrouver une certaine Élisa Huppert lors d’un défilé de mode à Paris ! Et M. Hirose, le majordome de la maison, semble être son complice… Pour quelle raison ces deux hommes ont-ils imaginé une telle supercherie ?

Le travail ne manque pas pour la première femme détective du Japon ! Sous le glamour du quartier chic de Ginza se cachent drames et surprises… Avec élégance et dynamisme, Natsumi Ito nous embarque dans le quotidien d’un duo à l’énergie contagieuse qui brise les codes de la société ! (source : Livraddict)

Mon avis : une jolie série que je lis en lecture commune avec Kio. J’aime le personnage principal qui est confronté à des préjugés sexistes puisqu’on voit souvent d’un mauvais oeil qu’une femme fasse le métier de détective privé. Mais par son savoir-faire et à l’aide de quelques alliés, elle s’est fait une réputation. Souvent les enquêtes auxquelles elle est mêlée ont une consonance sentimentale. Il n’y est pas forcément question de sentiment amoureux, mais de sentiment, de non-dit, de culpabilité… Elle finit, non seulement par retrouver l’objet de son enquête, mais aussi par permettre aux personnages qui font appel à elle d’enfin exprimer ce qu’ils ressentent.

Les dessins sont mignons, l’ambiance début XXe siècle très sympa. Une jolie lecture.

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Albums

Les Souris du Buisson-aux-mûres : L’Automne

Jill Barklem (1980)

Editions Qilinn (2024)

Résumé : il est temps pour les souris du Buisson-aux-mures de faire les dernières récoltes d’automne avant l’arrivée du mauvais temps. Toutes à leur travail, les souris ne prêtent plus attention à la jeune Primrose qui en profite pour flâner. À se balader ainsi la jeune souricette finit par se perdre et quand l’orage arrive elle est toujours perdue dans la forêt. Tout le monde part à sa recherche.

Mon avis : j’adore. Je suis fan de cette série, je craque complètement pour les dessins de Jill Barklem.

Les souris du Buisson-aux-mûres : L’automne

 

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