Semaine shôjo 2022 : Quel personnage de shôjo t’inspire le plus ? Quel personnage de shôjo serait ton modèle ?

Semaine shôjo 2022 : Quel personnage de shôjo t’inspire le plus ? Quel personnage de shôjo serait ton modèle ?

29 avril 2022 10 Par Bidib

Cette année encore j’ai l’honneur de participer à la semaine shôjo. Comme chaque année, l’équipe du Club Shôjo qui organise cet évènement nous pose une question à laquelle nous sommes plusieurs à répondre.

Quel personnage de shôjo t’inspire le plus ?

Quel personnage de shôjo serait ton modèle ?

Voilà une question bien difficile ! Après avoir fait un peu le tour de ma bibliothèque shôjo/josei/yaoi, j’ai finalement sélectionné 3 titres dont 2 figurent déjà dans mes billets des années précédentes (Onmyoji et Gokusen). Deux raisons à cela : 1) j’adore ces deux manga, 2 ) je n’ai pas beaucoup lu de shôjo ces derniers temps. Mais, parmi les titres découverts récemment, il y en a un que j’ai sélectionné : Don’t call it mystery.

Mais revenons sur la question qui nous est posée : quels personnages m’inspirent, lesquels seraient mon modèle ? Et bien pour être tout à fait sincère aucun personnage shôjo rencontré dans mes lectures jusqu’à présent ne m’inspire au point d’en vouloir en faire mon modèle. Mais cela n’est pas une question de shôjo ou pas, car si je réfléchis à la question, aucun personnage de fiction ne me sert de modèle, ni aucune personne dans la vraie vie non plus. Je n’ai pas de modèle et je n’aime pas en avoir. Je trouve qu’il y a des choses intéressantes à piocher chez de nombreuses personnes/personnages, mais en faire son modèle c’est toute autre chose. Je suis plutôt du genre “sans fois ni maître”. XD

Pas de modèle, donc, mais des personnages inspirants il y en a beaucoup. Et je vais maintenant vous dire ce qui m’inspire chez les protagonistes de ces 3 manga.

Abe-no-Seimei, personnage principal d’Onmyōji celui qui parle aux démons, est inspiré un personnage légendaire de l’histoire japonaise. Si le personnage a existé, la légende lui attribue des pouvoirs magiques et même une nature pas tout à fait humaine (on dit que sa mère serait un esprit renard). Abe-no-Seimei était un maître du Yin-Yang, onmyōdō, magie d’origine chinoise que l’on pratiquait dans le Japon de l’époque Heian. Abe-no-Semei est l’un des onmyōji les plus célèbres de l’histoire japonaise. Ce manga en fait son personnage principal et nous amène dans le Japon impérial au XVIIIe siècle, conformément à la légende autour de ce personnage historique, Abe no Semei est ici pourvu d’un très grand pouvoir qui lui permet notamment d’exorciser démons et autres esprits malveillants, mais aussi de jouer de vilains tours à son unique ami en donnant vie à des marionnettes de papier.

Si, en tant que grand sorcier capable de maîtriser les esprits les plus redoutables, le personnage ne pouvait que m’inspirer et attirer mon admiration, c’est son esprit facétieux, sa façon de tous dédramatiser et ne jamais rien prendre au sérieux, surtout pas les ordres de l’empereur, qui font de lui un personnage chez qui je puise de l’inspiration. Malgré ses grands pouvoirs, il vit simplement et ne cherche pas à plaire, malgré une étiquette très rigide à laquelle doivent se plier tous les courtisans, il n’en fait qu’à sa tête. J’aime son esprit rebelle et libre, ne se pliant à aucune règle, aucune autorité. Il possède un immense pouvoir et un grand savoir, mais loin de le rendre docte, cela le rend libre et détaché des tourments terrestres. Il n’a pas peur de déplaire à l’empereur, car il est conscient de sa valeur, de son importance, sans pour autant que cela le conduise à abuser de son pouvoir.

Bref, il y a chez Abe-no-semei quelque chose de très inspirant. Une liberté d’esprit et une façon d’aborder les obstacles avec légèreté que j’aime beaucoup. Des valeurs que j’aimerais aussi appliquer dans ma vie.

→ mon avis sur le tome 1 et  le tome 2

On change complètement de registre avec Gokusen qui met en scène la vie disjonctée d’une jeune femme, fille de yakuza, devenue professeur de mathématique dans un lycée à la mauvaise réputation où se retrouvent des jeunes fleuretant avec la délinquance. Loin de se laisser impressionner par ses élèves, elle va imposer son autorité dans la classe et devenir quelqu’un d’important dans la vie de ses jeunes élèves.

Ce que j’aime chez Yankumi c’est sa force de caractère, mais aussi sa force physique. Elle maitrise les arts martiaux et sait se faire respecter, par la force s’il le faut. Elle ne se laisse pas impressionner et sait s’imposer dans des milieux très virils, que ce soit dans sa famille de yakuza ou dans son école pour garçon. Mais Yankumi n’abuse pas de sa force, elle essaye d’abord la façon douce, mais faut pas la chercher, ni menacer ses protégés. Bien que très forte et courageuse, bien qu’il soit difficile de lui faire peur et qu’elle puisse sembler froide, Yankumi a un grand cœur et prend sa mission de professeur très au sérieux. Motivée et impliquée, elle donne tout pour ses élèves.

J’aime sa personnalité à la fois forte et chaleureuse, dure et affectueuse. Je me retrouve dans ce personnage qui parait bourru, mais qui a le cœur sur la main. Je me reconnais aussi dans son côté pas très féminin tout en étant finalement très fleur bleu.

Je la trouve attachante et sympathique. Je l’avais d’ailleurs choisie pour la semaine shôjo de 2015, pour le thème le meilleur personnage féminin. J’ai aussi cité Gokusen pour le thème de la semaine shôjo 2020 : quel shôjo conseiller à un débutant.

mon avis sur les deux premiers tomes

Couverture Don't Call It Mystery, tome 02Je finis cette petite liste avec Totono  de Don’t call it mystery. Étudiant sans histoire, Totono se retrouve, bien malgré lui, toujours impliqué dans se drôles d’aventures où il aidera à résoudre mystères et enquêtes par son seul sens de l’observation et de la déduction. Et c’est justement ces deux aspects de sa personnalité que je trouve inspirant, tout comme je les trouve inspirants chez Serlock Holms. Je suis d’une nature assez observatrice et je ne peux qu’admirer les personnages maîtres en la matière (j’adorerais avoir les talents de déduction de Totono !).

Mais si je trouve Totono attachant, ce n’est pas seulement parce qu’il est pourvu d’un excellent sens de l’observation, contrairement à Sherlock, Totono est quelqu’un de modeste et de simple qui n’aime pas faire étalage de ses dons. Certes il a parfois tendance à sembler hautain, car il ne comprend pas pourquoi les autres ne voient pas ce qui lui semble si évident, mais ce n’est pas tant lui qui est hautain, ce sont les autres qui n’aiment pas être pris en défaut. Je trouve Totono plutôt modeste.

Un autre aspect que j’admire chez Totono, c’est son détachement. Il semble aborder la vie d’une drôle de façon, en spectateur plus qu’en acteur. J’aime chez lui ce décalage. Même si lui-même semble plutôt gêné par cet aspect de sa personnalité.

→ mon avis sur  le tome 1, le tome 2 et le tome 3

 


Voici la liste des participant(e)s à cette édition 2022 (dans l’ordre alphabétique) :


La semaine shôjo sur Ma petite Médiathèque

semaine shôjo 2013 : Du shôjo, mais oui, pourquoi pas !

semaine shôjo 2014 : la meilleure mangaka

semaine shôjo 2015 : Le meilleur personnage féminin

semaine shôjo 2017 : quel est le shôjo qui a eu le plus d’impact dans ta vie et pourquoi ?

semaine shôjo 2018 : Le shôjo qui m’a le plus émue

semaine shôjo 2019 : La meilleure adaptation shôjo

semaine shôjo 2020 : quel shôjo conseiller à un débutant

semaine shôjo 2021 : Quel(s) shôjo te donne(nt) le plus envie de voyager ? / t’invite(nt) le plus à l’évasion ?

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