Petit panier de … fantasy !

Petit panier de … fantasy !

1 juin 2022 11 Par Bidib

Coucou, me revoici avec un petit panier. Un panier 100% fantasy avec, au menu, des romans et du manga. En ce moment je suis d’humeur à tout mélanger. Alors j’ai pioché dans mes dernières lectures pour vous proposer 3 titres très différents les uns des autres, mais ayant en commun de nous amené ailleurs, dans des mondes magiques. Trois lectures parfaites pour le mois de la Fantasy organisé par Pikiti bouquine.

Commençons avec un audiolivre que j’ai terminé début mai : Le chant des cavalières, de Jeanne Mariem Corrèze, lu par Cécile Delacherie (éditions VOolume)

Couverture Le chant des cavalières

Couverture par Melchior Ascaride

J’ai découvert ce roman grâce à NetGalley et je suis ravie. Je ne connaissais pas l’autrice, je n’avais pas entendu parler du roman, mais comme il y a des dragons, forcement, j’étais intriguée. J’ai découvert un roman bien différent de mes lectures habituelles.

J’ai beaucoup aimé ce roman, mais je vais avoir du mal à en parler. D’une part parce que je l’ai découvert en audio et que j’ai pris un certain temps pour l’écouter et comme il y a énormément de personnages, je n’ai pas retenu un seul nom. D’autre part ce roman est assez différent de ce que j’ai l’habitude de lire, notamment dans sa structure narrative et c’est d’ailleurs la façon dont l’histoire est racontée, plus que l’histoire elle-même qui m’a marqué.

Dans un univers alternatif, il y a un pays où les cavalières occupent une place très importante dans le pouvoir politique. Sociétés entièrement féminines et militaires, les cavalières sont des combattantes qui chevauchent des dragons. Le royaume était jadis gouverné par une reine devenue mythique. Depuis la disparition de la reine, le pays a été soumis à un voisin plus puissant. Parmi les chevalières il en est certaines qui rêvent de retrouver la gloire d’en temps. Entre manipulation géopolitique et ambitions personnelles on va suivre plusieurs cavalières sur une période de plusieurs années, avec elle nous allons surtout suivre les enjeux politiques et la guerre qui se profile.

Un pays avec des dragons, des jeux de pouvoir et des guerres, rien de bien original en fantasy me dirais-vous. Et vous n’aurez pas tort, même si moi je lis assez peu d’héroïc fantasy, ce qui ma surpris ici ce n’est pas le fond de l’histoire qui effectivement n’est pas original en soit. Ce que j’ai beaucoup aimé c’est la façon dont le récit se construit. Chaque chapitre commence par ce qui semble être des archives et qui nous révèlent des événements qui ne sont pas encore advenus. On sait donc ce qui va arriver, ou plutôt on devine, mais on ne sait pas comment. J’ai trouvé cette façon de faire assez originale et ça m’a beaucoup plus. Ainsi on fait que l’héroïne va avoir un rôle important, mais on ne sait pas comment elle en arrive là ni pourquoi. On va le découvrir au fur et à mesure.

Ce que j’ai aimé aussi c’est toute l’intrigue est basé sur un jeu politique entre les différents protagonistes, plusieurs conspiration sont à l’oeuvre et le destin du pays tout entier est en jeu. On a plus de complots que d’action à proprement parler. Si l’héroïne a différentes épreuves à surmonter, ce n’est pas tant ce qu’elle fait qui est important, mais comment ce qu’elle fait est utilisé par les autres pour servir leur cause.

J’ai aussi aimé trouver ici une société où les femmes occupent une place de pouvoir forte, l’héroïne est une apprentie cavalière, elle évolue donc dans un milieu exclusivement féminin, mais dans lequel se joue le sort d’un pays tout entier. C’est elles qui détiennent le pouvoir militaire.

Une très belle découverte, qui m’a embarqué dans un univers riche et intéressant. Un style et une narration à laquelle j’ai pleinement adhéré, servis par une lecture très vivante. Cécile Delacherie interprète ce roman non pas comme une lecture, mais comme une pièce de théâtre, changeant d’intonation et d’accent à chaque personnage. J’ai beaucoup aimé, j’avais l’impression d’y être.

La fin m’a un peu déstabilisé parce que j’avais l’impression d’avoir lu un premier tome ou plutôt un prequel d’une histoire que je ne connaissais pas. C’est un peu comme si le roman s’achève au moment où l’histoire commence. C’est troublant, mais c’est très bien mené. Cela laisse libre cours à l’imagination, on n’en a pas fini avec cette histoire, elle continue de vivre, au-delà du livre. Il n’est que le commencement.

Un premier roman bien réussi, j’ai hâte de découvrir ce que Jeanne Mariem Corrèze écrira ensuite.

sur le site des éditions VOolume

sur le site des éditions les moutons électriques

→ sur Amazon ou chez votre libraire préféré

Le Chant des cavalières [POCHE]

Couverture format poche par Melchior Ascaride

Continuons notre balade en partant au Japon le temps d’un manga franco-japonais écrit à 4 mains avec au scénario Mr Tan et aux illustrations Mato : Jizo, one-shot publié chez Glénat.

Couverture Jizo

J’avais déjà entendu parler de ce manga, mais je n’avais pas encore eu l’occasion de le découvrir. Tombant dessus par hasard en médiathèque, je me suis dit qu’il serait parfait pour le mois de la fantasy organisé par Pikiti boutique. Parfait aussi pour jouer les prolongations du challenge Un mois au Japon organisé par Hilde et Lou.

Un petit garçon se retrouve sur un banc dans un parc, il est perdu. Il ne se souvient plus comment il est arrivé là et ne sait plus comment rentrer chez lui. Un petit garçon vient lui proposer de l’aide, il  est doux et souriant, mais il y a chez lui quelque chose d’étrange Aki se méfie. Mais, de plus en plus perdu, il se résigne à accepter son aide. À la nuit tombée une étrange et effrayante sorcière pourchasse les enfants perdus et si Aki veut lui échapper, il faudra qu’il fasse confiance à Jizo son étrange nouvel ami qui semble lui cacher quelque chose. Pourquoi ne le ramène-t-il pas chez lui ?

Un joli manga, en un seul tome, qui nous plonge dans le folklore nippon. Très vite, trop vite, on comprend de quoi il en retourne. J’aurais aimé rester dans le doute, ne pas comprendre jusqu’à ce que la révélation tombe dans les dernières pages du manga. Avoir tout compris page 3 m’a un peu gâché l’effet-surprise, mais j’imagine que le manga s’adresse à un public beaucoup plus jeune qui se fera sans doute plus facilement duper.

Malgré le manque de surprise, j’ai apprécié ma lecture. Le dessin tout en rondeur est très joli et j’avais envie de savoir où tout cela allait nous mener.

sur le site des éditions Glénat

→ sur Amazon ou chez votre libraire préféré

c’est le titre que j’ai choisi pour le rendez-vous

retrouvez toutes les participations chez Noukette

Empruntons les ailes du vent du nord pour repartir vers des contrées plus froides ou nous attendent Les soeurs Hiver, roman jeunesse écrit par Jolan Bertrand et illustré par Tristan Gion, sortit cette année aux éditions l’école des loisirs. Une superbe lecture !

Couverture Les soeurs hiver

J’ai gardé le meilleur pour la fin. Si j’ai aimé les précédentes lectures, j’ai eu un coup de cœur pour les sœurs Hiver. Une très belle histoire, un très beau livre objet avec sa couverture brillante, ses maniques illustration, la mise en page, la carte. Bref, j’ai tout aimé dans ce roman fatasy jeunesse qui nous amène dans le nord de l’Europe là où vivent les Vikings, non loin du peuple Same.

Alfred, orphelin espiègle et farceur avec un penchant pour la mélancolie, vit au village de Brume avec sa grand-mère, la chef du village, et son oncle, valeureux guerrier et bon chasseur. L’hiver est très rude. Depuis des années, bien avant la naissance Alfred, la Petite a disparu. La Petite, c’est la moitié douce de l’hiver, celle qui amène les premières neiges, celle avec qui on patine sur le lac gelé. La Grande, elle est rude, elle amène la tempête et le blizzard, le froid qui vous gèle jusqu’aux os. La Petite a disparu et depuis l’hiver est terriblement froid. La Grande cherche désespérément sa soeur et s’agite en terrible tempête. Elle est colère et chagrin.

À la rudesse de l’hiver, s’ajoutent les vols des trolls. Habituellement ils se contentent de voler quelques buches, mais là non seulement il n’y a presque plus de bois, mais en plus ils se sont mis à voler les plus précieux objets des villageois. L’oncle d’Alfred part sur les traces des trolls. La chamane met en garde le petit garçon, s’il laisse son oncle partir seul, il ne reviendra pas. Alfred décide donc de le suivre. C’est le début d’une grande aventure. Afin de sauver son oncle, il devra s’allier avec les trolls, retrouver la Petite pour calmer la Grande, tout cela avec un terrible renard magique bien décidé à lui barrer le chemin. Le petit garçon saura-t-il mener à bien sa quête avant qu’il en soit trop tard ?

Comme je disais plus haut, j’ai trouvé les illustrations qui accompagnent ce récit superbes, elles rendent l’ambiance de ce roman encore plus prenante. Le héros est touchant. Maladroit, pas toujours gentil, parfois triste, il est loin d’être un héros parfait. Mais il est aussi courageux et prêt à tout pour aider son oncle à qui il tient beaucoup. Le voir jouer au chat et à la souris avec le dieu de la malice est un régal. L’aventure est bien menée. On a envie de savoir comment le petit Alfred va réussir à s’en sortir. On se voit dans ces grandes étendues de neige, au sapin recouvert de glace, face aux trolls, face aux rennes. Les amateurs de contes et légendes seront servis.

Un beau récit initiatique, un beau conte digne des contes classiques avec ce qu’il faut de modernité en plus. Modernité qui passe parce qui n’est pas dit ou à peine. Une femme à la tête d’un village Viking, un oncle né tante, autant de sujets qui n’en sont pas et sur lesquels on survole à peine, car ce qui est important c’est que l’oncle d’Alfred et fort et courageux, que sa mère est un bon chef, respecté de tous. C’est la simplicité et le naturel avec lequel on évoque ces faits qui en font la beauté. Brume est un village où on se respect, où ce qui importe est ce que vous êtes vraiment et où il y a une place pour tous, même pour un incorrigible farceur tel qu’Alfred, où un petit garçon peu être triste sans raison et compter sur ses proches pour être là, à ses côté en attendant que la joie revienne, sans qu’on ne lui demande rien.

Il y a dans ce roman jeunesse une très belle ambiance, une simplicité qui fait du bien. J’ai aimé affronter l’hiver avec Alfred, partir à l’aventure avec lui. Parfait pour les 8-11 ans amateurs de récits fantastiques et de mythologie.

sur le site des éditions l’école des loisirs

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J’arrête là mon voyage fantastique, car ce billet est déjà très long. J’espère avoir su vous donner envie de lire ces belles découvertes et je vous dis à bientôt pour un nouveau panier de lecture. 🙂


avec ces lectures je participe au challenge de l’imaginaire, au tour du monde en 80 livres, un mois au Japon, le mois de la Fantasy, challenge Petit Bac

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