Bilan du mois Anglais 2023

Bilan du mois Anglais 2023

11 juillet 2023 2 Par Bidib

Bonjour,

je vous retrouve aujourd’hui pour un bref bilan de mon mois Anglais. Comme chaque année en juin, Lou et Titine nous concoctent un joli programme pour une visite virtuelle de l’Angleterre. J’avais préparé une petite PAL.

Le premier livre de cette pile était un roman jeunesse: La cité du temps de Diana Wynne Jones. Un livre qui m’avait été offert par Kio parce que j’avais beaucoup aimé le château de Hurle de la même autrice. Malheureusement ici la sauce n’a pas pris. J’ai abandonné ma lecture après quelques chapitres. J’ai eu beaucoup de mal avec les personnages que j’ai trouvé plutôt idiots, et l’univers ne ma pas complètement convaincu. Je redonnerais une chance à ce livre, on ne sait jamais. Mais là je n’avais pas envie de me forcer à lire quelque chose qui ne me faisait pas envie.

Couverture La Cité du Temps

En parallèle j’avais commencé Le crime de Lord Arthur Savile, une nouvelle d’Oscar Wilde. Cette dernière lecture a été bien plus heureuse. J’ai beaucoup aimé le ton sarcastique de cette nouvelle.

Lord Arthur Savile fait partie de la bourgeoisie londonienne de cette fin de XIX siècle. Il fréquente les soirées mondaines et un soir il y croise un chiromancien. L’hôtesse qui organise cette soirée ne jure que par lui, le consultant à tout bout de chant pour un oui ou un non. Se plient à ses prédictions avec ridicule. Très fière de sa petite trouvaille (oui, elle exhibe le chiromancien comme on exhiberais un bel objet de sa collection) elle invite celui-ci à se donner en spectacle en lisant les mains des invités. Impressionné Lord Arthur souhaite se faire lire la main. Mais lorsque le chiromancien lui prend la main, il pâlit et ne veut rien lui révéler. Cette attitude ne fait qu’attiser la curiosité du Lord qui essuyant refus après refus en devient obsédé. Le chiromancien finit par céder et lui révéler qu’il va commettre un meurtre.Lord Arthur est sous le choc, lui qui s’apprêtait à se fiancer avec la jeune femme dont il est éperdument amoureux. Comment pourrait-il se fiancer sachant le destin qui l’attend ?

Le lendemain de la révélation, Lord Arthur prend une résolution. La plus absurde qui soit. Pour se débarrasser de cette épée de Damoclès, il décide de réaliser son funeste destin au plus vite de façon à en être débarassé et pouvoir revenir à sa vie tranquille.

Dans cette nouvelle, vous l’aurez compris, Oscar Wilde se moque des naïfs prêts à croire le premier diseur de bonne aventure qui croise leur chemin. Mais cela va plus loin que cela. À travers se récit il va aussi critique la morale de la bonne société anglaise. Notre Lord va en effet justifier ses acter en parlant de valeurs telles que l’honneur ou le sacrifice, alors même qu’il s’apprête à commettre un crime pour des raisons absurdes.

J’avais ensuite prévu de lire un roman policier, mais ce n’est finalement pas celui que j’avais sélectionné que j’ai choisi. J’avais envie de poursuivre la série Lizzie Martin dont j’avais aimé le tome 1 (un intérêt particulier pour les morts) et le tome 2 (la curiosité est un pêché mortel).

Dans ce troisième tome, Un assassinat de qualité, l’inspecteur Ross enquête sur le meurtre d’une jeune femme retrouvée étranglée dans un parc. La rumeur parle d’un spectre qui attaque les prostituées le long de la Tamise les jours de brouillard. Le soir là le brouillard était particulièrement dense et la rumeur se répand vite, la jeune femme est-elle la victime du spectre ? L’inspecteur Ross n’y croit pas. La victime ne semble avoir aucun point commun avec les femmes ayant croisé le chemin du spectre. Jeune épouse d’un riche marchant, sa présence dans un parc un soir de brouillard est bien étrange.

Tandis que Ross enquête sur le meurtre, Lizzie va faire la rencontre d’un prédicateur trop doué pour être honnête.

J’ai apprécié ce troisième tome. Comme les précédents, l’intrigue avance lentement et il n’y a pas vraiment de tension. Certes on veut avoir le fin mot de l’histoire, mais nous ne sommes pas ici dans un récit à suspens qui nous tient en haleine. Le rythme est lent, posé. On prend le temps de suivre les diverses épates de l’enquête. J’ai aimé cette ambiance posée. Ce n’est pas vraiment un cosy mystery parce qu’il n’y a pas de romance, ni particulièrement de scènes drôles, mais l’ambiance n’est pas non plu au thriller sanglant. C’est une petite enquête tranquille qui nous fait arpenter les rues de Lordres et ses alentours d’un XIXe siècle pas toujours très glorieux. On y croise des prostitués et des proxénètes peu scrupuleux, des enfants des rues affamés, des fanatiques religieux et des bourgeois arrogants. Lizzie et Ross font office d’exceptions par leur ouverture d’esprit.

Chaque tome raconte une enquête indépendante, et si j’aime les lire dans l’ordre pour suivre l’évolution de Lizzie et de sa relation avec l’inspecteur, ils peuvent très bien être lus indépendamment les uns des autres.

Pour rester dans l’ambiance British Mysteries de cette dernière lecture, j’ai cherché une série policière anglaise et je suis tombé sur l’inspecteur Gently. Le genre de série policière pépère que j’aime bien. Là encore pas de thrillers stressants.

Avec Gently, nous nous retrouvons dans une petite ville du nord de l’Angleterre dans les années 60. L’occasion de traites des sujets de société en plein bouleversement. En effet, au fil des enquêtes on va parler d’homosexualité (encore criminalisé dans l’Angleterre des années 60), de l’avortement (toujours interdit à l’époque). J’ai bien aimé la façon dont l’inspecteur Genlty profite des enquêtes pour tenter d’insuffler plus de tolérance dans la tête de son adjoint qui semble très arrêté sur certains sujets, ne voyant pas plus loin que les idées communément admises à l’époque. Gelty est bien plus tolérant et ouvert d’esprit que son jeune adjoint.

J’ai regardé les 3 premières saisons (les seules disponibles sur Amazon Prime), la série en compte apparemment 8.

Niveau type de série on est un peu dans le genre de l’inspecteur Barnaby, les séries de grands-mères comme je les appelle parce que ça me rappelle l’ambiance des séries que je regardais avec la mienne quand j’étais petite. Il y a des meurtres et des enquêtes, mais on n’est jamais dans le gore.

En faisant quelques recherches, j’ai appris que la série est adaptée de roman éponyme, écrit par Alan Hunter. Non traduit en français. La sage compte 46 romans écrits entre 1955 et 1999.

Inspecteur Gently

J’avais prévu d’accompagner tout ça par quelques recettes anglaises. Finalement je n’ai rien cuisiné du tout !

Mais j’ai quand même fait un petit clin d’œil au challenge Des livres (et des écrans) en cuisine avec un extrait d’Un assassinat de qualité. Vous retrouverez à la une de mon compte Instagram quelques extraits gourmands de mes lectures.

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