Manga et arts plastiques, partie 1

Manga et arts plastiques, partie 1

12 avril 2024 3 Par Bidib

L’idée de ce billet a germé après avoir lu le premier tome de Blue period. Dans ce manga on suit un lycéen qui découvre l’art, le dessin et la peinture et décide de se lancer dans cette voie même si les places pour accéder à l’université sont rares. Dans ce manga on apprend beaucoup de choses, à la fois sur le système d’écoles et concours au Japon et plus généralement sur les techniques de dessin et peinture. Le titre regorge de conseils pour les lecteurs qui on envie de se lancer dans le dessin et c’est une lecture que je conseillerais à tous les mangaphiles qui suivent des cours de dessins. Si ce manga est très technique, avec une visée clairement pédagogique, d’autres titres mettent l’art en avant et j’ai eu envie d’en réunir quelques-uns dans ce billet. D’autres titres sont encore dans ma PAL. Je vous ferais un second billet pour vous livrer mes impressions quand je les aurais lu.

Arte

Kei Ohkubo (éditions komikku)

Couverture Arte, tome 01

Direction l’Italie, et plus précisément Florence au début du 16e siècle. Arte est une jeune femme qui rêve de devenir peintre. Élevée avec beaucoup de liberté par un père en avance sur son temps, la jeune femme n’a que faire d’un beau mariage. Ce qu’elle veut c’est être indépendante. Pas facile à cette époque de s’imposer dans le monde de la peinture, surtout quand on est une femme. Mais Arte ne va pas se laisser abattre et elle fera des pieds et des mains pour devenir l’apprentie d’un peintre. Elle trouvera sa place auprès d’un peintre désargenté mes talentueux qui accepte de la prendre comme apprentie dans son atelier.

Au côté d’Arte on en apprendre plus sur le peinture de la Renaissence, mais aussi sur le mode de vie de l’époque. Un beau voyage aux pays des arts.

Dans ce manga l’art est au centre de l’intrigue, mais il est aussi beaucoup question de la place de la femme dans la société.

Pour en savoir plus sur ce titre, je vous invite à lire mon billet sur le tome 1 (vous y trouveraient aussi quelques informations sur des femmes peintres de la Renaissance italienne.

Arte, un manga à la Renaissance

J’ai lu les 3 premiers tomes de la saga. Le quatrième est dans ma PAL et je compte le lire ce mois-ci. La saga compte déjà 18 tomes et est toujours en cours au moment où j’écris ces lignes.

Blue Period

Tsubasa Yamaguchi (éditions Pika)

Couverture Blue Period, tome 01

J’ai découvert ce manga grâce à ma fille cadette qui m’a offert les premiers tomes de la série. C’est d’ailleurs ce manga qui m’a donné envie de faire ce billet et de découvrir d’autres manga autour de cette thématique, comme je l’explique en introduction.

On va suivre un jeune lycéen qui ne s’intéresse pas à grand-chose jusqu’à ce qu’il découvre les cours d’art plastique. Là il va travailler à fond et donner son maximum pour tenter de remporter les concours d’entrée de la prestigieuse université publique de Tokyo (les écoles privées étant trop chères pour lui). Le manga est très technique, beaucoup de détails sur le système de concours propres au Japon et à l’université en question, et aussi beaucoup de conseils pour les jeunes artistes qui, comme notre héros, souhaiteraient entreprendre des études d’art plastique.

Mais au-delà de l’univers artistique exploité dans ce manga, j’ai aimé suivre l’évolution du personnage au fils des tomes. Grâce à l’art et à cette nouvelle passion, l’ado désabusé qui se fiche de tout va prendre petit à petit de la maturité et se révéler. Ses choix d’études ne sont pas évidents à assumer, surtout face à sa famille qui aimerait qu’il fasse des choix plus raisonnables. Il va devoir apprendre à exprimer clairement ses désirs et faire ce qu’il faut pour être pris au sérieux dans ses choix.

L’univers compétitif des écoles avec un très grand nombre de candidats pour très peu de place ne me plait pas du tout. Je n’adhère pas du tout à ce modèle de société que je trouve assez malsain, mais je trouve que le héros prend cela avec beaucoup de maturité et c’est intéressant de le voir évoluer dans cet univers pas toujours bienveillant. Il y a entre les étudiants beaucoup de tension, mais aussi de jolis moments de solidarité et de complicité.

mon avis sur :

Au moment où j’écris ces lignes, la série compte déjà 14 tomes et est toujours en cours

Les deux Van Gogh

Hozumi (Glénat)

Couverture Les deux Van Gogh

Dans ce manga il ne sera pas tellement question d’art, mais plutôt d’un artiste en particulier. Nous allons découvrir la vie de Vincent Van Gogh, et plus particulièrement la relation qu’il entretenait avec son frère Théodorus, marchand d’art.

Ce manga se termine en un seul tome et si vous voulez en savoir plus sur ce célèbre peintre ça vaut le coup. Mais cette lecture ne m’a pas plus marqué que ça. J’en garde des souvenirs assez flous qui se confondent avec les souvenirs d’un second manga que j’ai lu sur ce même peintre.

Van Gogh

Shouko Fukaki (éditions Nobi Nobi)

Couverture Van Gogh

Après avoir lu les deux Van Gogh j’étais curieuse de découvrir ce deuxième manga (aussi en un seul tome) sur ce peintre.

Dans ce titre le personnage de Vincent Van Gogh m’a paru particulièrement odieux et je ne me suis pas du tout attaché à lui. Bien au contraire. Mais, encore une fois, cela est intéressant d’en apprendre plus sur la vie de ce peintre qui ne connut le succès et la gloire qu’après sa mort.

Les gardiens du Louvre

Jiro Taniguchi (Futuropolis/Musée du Louvre)

Couverture Les gardiens du Louvre

Dans les deux manga précédents, il était question d’un artiste en particulier. Avec les deux titres qui vont suivre, il sera question d’un musée. Pas n’importe quel Musée ! Le Louvre s’offre une collection de manga et BD assez originale dans laquelle des artistes de la bande dessinée d’horizons et styles très divers sont invités à mettre le musée et ses oeuvres à l’honneur.

Dans les gardiens du Louvre, c’est Taniguchi qui s’y colle. J’ai aimé l’aspect historique et les planches contemplatives du manga. J’ai découvert pas mal de choses, notamment ce qui a été fait pour protéger le musée dans les années 40. En revanche, le côté fantastique de l’histoire m’a un peu perdu.

Mujirushi : Les signes des rêves

Naoki Urasawa (Futuropolis/ Musée du Louvre)

Couverture Mujirushi : Le signe des rêves, tome 1

Toujours dans la même collection, c’est au tour de Naoki Urasawa de s’y coller. Tout comme pour le manga de Taniguchi cela sent la commande, mais ça reste quand même du Naoki Urasawa et j’aime son style. Ici le mussé est plus prétexte à vivre des aventures alambiquées qu’à contempler des œuvres d’art. Mais puisque je vous ai parlé de cette collection, je vous cite les deux manga que j’ai lus. Il y a d’autres mangakas qui se sont prêtés au jeu, mais je n’ai pas encore lu leurs titres.

mon avis plus détaillé  sur ces deux titres ici :

Petit panier de manga #24

Hokusai et ukiyo-e

Je termine ce premier billet par une petite sélection de manga autour de l’estampe et du grand maître en la matière qu’est Hokusai. Plusieurs manga lui ont été consacrés et j’en ai lu quelques-uns. J’avais déjà publié un article sur le sujet, je vous mets ici le lien :

Hokusai et le manga (partie 1)

Hokusai

Shôtarô Ishinomori (Kana)

Manga - Hokusai

Dans ce gros volume, Shôtarô Ishinomori retrace la vie du maître de l’estampe qui n’a eu de cesse de se renouveler changeant de nom plusieurs fois tout au long de sa carrière et que nous connaissons sous son nom d’artiste Hokusai. Il nous est ici montré comme un bon vivant avide de succès.

Un manga à la fois drôle et instructif pour en savoir plus sur cet artiste qui a marqué les esprits et reste des siècles plus tard une incontournable référence dans le domaine de l’estampe japonaise.

Folles passions

Kazuo Kamimura (Kana)

Manga - Folles passions

Dans ce manga nous allons découvrir Hokusai du point de vue de l’un de ses apprentis et de sa fille. Kazuo Kamimura est un grand admirateur de Hokusai et l’univers de l’estampe japonaise a beaucoup influencé son style de dessin.

Il est ici question de la passion qui anime les artistes, mais aussi de passions amoureuses.

Je l’ai lu il a longtemps. Il faudrait que je le relise pour vous en parler plus en détail.

Le manga est terminé en 3 tomes et si vous avez l’occasion je vous le conseille vivement, autant pour découvrir la vie d’Hokusai que pour le trait de l’auteur, tout en finesse.


J’espère que cette petite sélection de manga autour de la thématique de l’art plastique vous a plu. N’hésitez pas à partager vos avis sur ces titres en commentaire ou à nous conseiller d’autres titres. J’ai déjà dans ma PAL La vie de Raffaello Santi dit Raphaël et les premiers tomes des séries  Trait pour Trait, Demande à Modigliani, Les couleurs de Yuki.

On se retrouve bientôt pour la deuxième partie de cette sélection  manga.

Avec ce billet je participe au challenge Un mois au Japon organisé par Hilde et Lou

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