Vainqueuse [roman jeunesse] {by Bidib}
Coucou c’est Bidib. Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de Vainqueuse de Jean-Laurent del Socorro, paru aux éditions l’école des loisirs dans sa collection M+ en 2023.
Ce livre m’a été offert par ma complice et fille Kio pour Noël. C’est mon premier roman de 2024.
Depuis mon plus jeune âge je me passionne pour la mythologie grecque et j’adore les récits historiques, alors forcement quand Kio cherchait un roman à m’offrir, Vainqueuse a attiré son attention. La Grèce antique, un personnage historique et femme hors du commun, les ingrédients étaient là pour me plaire. Et elle ne s’est pas trompée. Ce livre a su me séduire par bien des aspects.
Cynisca, princesse Sparte du IVe siècle av. J.-C., a marqué l’histoire pour avoir remporté aux jeux Olympiques la course de quadrige (char tiré par 4 chevaux). L’auteur, Jean-Laurent del Socorro s’empare de ce personnage historique pour nous livrer un récit féministe qui prend quelques libertés avec l’histoire pour en faire un récit moderne et engagée.
Oublions donc la vraie Cynisca pour nous intéresser à l’héroïne de Vainqueuse. Cynisca est la fille du roi. Celui-ci décide de lui offrir une éducation à l’égale des hommes de Sparte et de faire d’elle une guerrière. À la mort du roi, la jeune Cynisca devenue adolescente, compte endosser pleinement son rôle de guerrière en partant pour Amphipolys ou elle prêtera main-forte au stratège de la ville pour faire face à l’invasion des Athéniens. La guerre finie Cynisca rentre dans sa Sparte natale et c’est plusieurs années plus tard que nous la retrouvons. La paix avec Athènes est rétablie, mais un nouveau combat attend notre princesse. Un combat à la fois plus intime et plus grand. Si son statut de princesse lui offre une grande liberté, qu’en est-il des autres femmes de Sparte ? Et elle-même, est-elle aussi libre qu’elle l’aimerait ? La déesse Orthia attend toujours la gloire que l’adolescente lui avait promise jadis. Il est temps que la femme qu’elle est devenue tienne ses promesses. Commence alors pour Cynisca un combat contre ses propres préjugés et les préjugés de sa société. La gloire promise à Orthia ce n’est pas sur le champ de bataille qu’elle va lui offrir, mais aux jeux. Mais encore faut-il pouvoir y participer alors que les femmes en sont exclues.
Vainqueuse est le récit d’un combat féministe, l’histoire d’une femme libre qui doit cheminer vers plus de liberté encore, non seulement pour elle, mais pour ses semblables aussi. Si se combat sonne anachronique dans la Grèce antique, cela lui aussi aussi une distance qui en fait un combat universel.
Le contexte historique du récit est bien construit et nous y apprenons plein de détails sur la vie des Spartiates, leur éducation et leurs rites. Grâce à ce roman, j’ai découvert la déesse Orthia qui fut vénérée dans cette zone de la Grèce avant d’être assimilée à Artémis.
J’ai aimé le personnage et son combat, j’ai aimé le contexte historique et mythologique, mais il m’a manqué quelque chose pour que cette lecture soit parfaite. Je trouve que le récit manque de rythme et certains passages sont un peu longuets. Cynisca tergiverse beaucoup, on s’attarde sur son intimité et ça manque de peps, de tension, de ce petit quelque chose qui donne envie de tourner les pages et ne de pas lâcher son livre. Ici, l’histoire est intéressante, mais la narration un peu trop lente et introspective à mon goût, surtout dans la deuxième partie du récit, avec Cynisca devenue adulte. Elle doute beaucoup, et les choses avancent lentement, on n’est pas du tout tenu en haleine. Puisque nous savons déjà comment cela va se terminer (Cynisca remporte la course, c’est le préambule de toute l’histoire), j’aurais aimé un récit plus captivant.
Les petits plus qui font toute la différence : je tiens ici à souligner la présence d’annexe fort intéressante. Non seulement nous avons un lexique pour les termes spécifiques relatifs à la Grèce antique, mais l’auteur prend aussi le temps de nous expliquer le choix du titre, nous donner le contexte historique et expliquer les libertés qu’il a prises pour la fluidité du récit et il nous livre aussi une bibliographie sélective pour tous ceux qui auraient envie d’en savoir plus sur le contexte historique et les thématiques du roman. J’adore ce petit complément qui fait toute la différence à mon sens.
Je conseille donc ce roman à tou.te.s ceux et celles qui aiment la Grèce antique, son histoire et sa mythologie ainsi qu’aux lecteur.ice.s qui cherchent des récits féministes et inclusifs.
→ sur le site des éditions l’école des loisirs
Si vous avez lu ce roman, dites-moi en commentaire ce que vous en avez pensé !
⇒ A lire aussi l’avis de Kio
Avec cette lecture je participe au challenge Contes et Légendes grâce à la présence de Orthia que j’ai découvert avec cette lecture.
Quel titre original ! Et la couverture est effectivement somptueuse! un joli cadeau 😉
Cette couverture est vraiment canon !
J’avoue que ça pourrait me donner envie sur les thématiques, mais j’ai peur du côté lent et introspectif… À voir ! 😉
Kio l’a lu aussi (en 2 jours) et elle n’a pas du tout eu ce même ressenti. Je crois que ça viens aussi de moi, en ce moment j’ai du mal à rester concentrée ^^’
Son avis devrait sortir lors du bilan lecture de février.
J’ai le même goût que toi pour la mythologie et j’adore la plume de l’auteur, ce sera donc une prochaine lecture pour moi. Il faut que je me mette à jour sur les dernières parutions du monsieur ><
moi je découvre l’auteur avec ce roman, je suis bien tentée de découvrir ses autres textes.
Royaume de vents et de colère est mon préféré, si jamais 😉
je note 🙂