Bilan lecture février 2024 {Bidib}
Coucou, je vous retrouve aujourd’hui pour mon bilan lecture de février. Je m’étais fixé comme objectif de rééquilibrer la balance de ma PAL qui en janvier a explosé avec 16 livres de plus. Pour lire un max en février, j’ai misé sur les BD et les manga.
Romans
Vainqueuse de
Jean-Laurent Del Socorro (l’école des loisirs, 2023)
Résumé : Cynisca est une princesse de Sparte, le sang d’Héraclès coule dans ses veines. Éduquée comme un homme depuis l’âge de sept ans, elle est aujourd’hui une combattante d’exception, qui rêve d’un triomphe à sa mesure. Mais, confrontée à l’absurdité de la guerre, elle s’interroge. Qu’y a-t-il de glorieux ou de juste à prendre une vie ? N’y a-t-il pas d’autres batailles à mener et d’autres victoires à offrir à la déesse Orthia, comme elle s’y est engagée ? Depuis que la divinité du monde sauvage l’a mise au défi de battre un cheval à la course, Cynisca est devenue la meilleure cavalière de la cité. Et si c’était là le moyen d’entrer dans la légende ? (source : l’école des loisirs)
Mon avis : j’ai aimé le contexte historique et le personnage principal qui se bat pour les droits des femmes dans la Sparte antique. J’ai aimé l’aspect fantastique avec la déesse Orthia qui prend vie pour parler à l’héroïne. En revanche, je trouve que le livre manque de rythme, malgré seulement 237 pages, il y a quelques longueurs.
je vous en dis plus dans ma chronique dédiée :
L’avis de Kio ici :
BD
Hana et Taru : La folie de la forêt
de Léo Schilling et Motteux (Dargaud, 2024)
Résumé : Au cœur d’une forêt ancestrale, la jeune Taru, naïve et fantasque, peine à trouver sa place au sein de sa tribu de chasseurs-guerriers. Sa rencontre avec Hana, une humaine au passé mystérieux retenue prisonnière, est pour elle une porte ouverte pour trouver propre sa voie. Alors que le village est la cible d’animaux monstrueux, elles s’allient pour comprendre cette nature devenue incontrôlable. (source : Livraddict)
J’ai découvert ce livre grâce à NetGalley
Mon avis : J’ai beaucoup aimé. Le dessin est très agréable avec de belles couleurs. L’histoire, aux teintes écologiques, nous livre de beaux messages. Le peuple de Taru s’obstine à combattre des animaux qu’ils considèrent comme des ennemis à cause de leurs attaques dévastatrices, mais à aucun moment il ne se posent pour essayer de comprendre ce qui cloche. Seule la petite Taru tente de chercher une autre voie que la violence. Mais personne ne l’écoute, elle est trop différente, ses idées trop originales. C’est finalement Hana, l’humaine tenue prisonnière, qui sera la plus à l’écoute. Hana aussi à fait face à l’incapacité de son peuple à se remettre en cause et à chercher des solutions alternatives quand son pays à commencé à sombrer sous les flots. Les deux jeunes femmes vont trouver dans l’autre le reflet d’elle même et se soutenir dans une entreprise périlleuse. Chercher la cause de la frénésie qui s’empare de ces animaux qui détruisent tout sur leur passage. Il y est bien sûr question d’écologie puisque les perturbations climatiques et environnementales sont au centre de l’intrigue, mais aussi de tolérance et de respect des différences. Taru est rejeté par sa communauté parce qu’elle n’a pas la même façon de voir les choses, pourtant c’est en abordant le problème sous un angle différent que l’on peut trouver la solution.
Une belle histoire aux allures de voyage initiatique qui ne fait que commencer. Quand je dis que le voyage de Taru et Hana ne fait que commencer, c’est parce qu’on devine que leur voyage va leur réserver encore bien des aventures et des épreuves et que ce qui n’est ici conté n’en était que les prémices. Mais de la suite nous ne serons rien, à nous de l’imaginer, car il ne s’agit pas là d’un premier tome, mais d’un one-shot. Et si la fin est ouverte, elle n’en reste pas moins une vraie conclusion.
Belle découverte.
Manga
Kingdom, tome 1
de Yasuhisa Hara (Meian, 2018)
Résumé : Lors de la période des Royaumes combattants de la Chine ancienne (475-221 avant J.-C.), Shin et Hyô sont orphelins de guerre dans le royaume de Qin. Ils rêvent d’un jour où ils pourront eux-aussi faire leurs preuves sur le champs de bataille. Cependant, un jour, Hyô est emmené au palais par un ministre. Hyô parvient à revenir au village, à peine vivant. Shin rencontre alors un jeune garçon qui ressemble beaucoup à Hyô, Ei Sei. Pour l’instant il est le roi de Qin, plus tard, il deviendra l’empereur Shi Huangdi. (source : Livraddict)
Mon avis : Je suis un peu déçue par cette lecture. Le dessin est très bien, mais loin d’être une série historique comme je l’attendais, ce manga nous offre un shonen classique avec un héros exagérément fort, mu par une volonté de fer, renforcé par un drame et le deuil, qui va se battre seul contre de très forts et très entrainés assassins professionnels et vas gagner parce que… parce que c’est le héros et que le héros, du haut de ses 13 ans et s’étant entrainé seul avec un ami d’enfance et sans professeur est évidement plus fort qu’un assassin professionnel appartenant à une ligue de super assassins super balaises…
Bref vous l’aurez compris, ce n’est pas mon style de manga. Ceci dit, si vous aimez les shonen de ce genre avec des héros qui doivent se battre avec des ennemis de plus en plus fort, vous y trouverez votre bonheur, puisque dans son style le manga a très bien fait. Un contexte historique intrigant, des personnages forts, un duo que tout sépare (mais qui va sans aucun doute devenir inséparable), il y a même une mascotte avec un gamin attachant qui va suivre les deux protagonistes. Il y a beaucoup de tension, des combats épiques et un dessin marquant.
Détective Conan, tome 4
de Gosho Aoyama (Kana, 2000)
Résumé : De nouvelles enquêtes attendent Conan dans ce tome. Un assassinat dans un musée, une étrange carte au trésor et des types louches, les hommes en noir à qui le héros doit le fait de ses retrouver piégé dans un corps d’enfant… Tous les ingrédients de Detective Conan sont là.
Mon avis : Je prends toujours plaisir à lire un Detective Conan, c’est léger et au même temps plein de meurtres sanglants. Une série policière tranquille avec des moments de tension, toujours atténués par beaucoup d’humour. J’aime suivre Conan dans ses déductions. Chaque chapitre étant une aventure différente, certaines enquêtes sont plus intrigantes que d’autres. Dans ce quatrième tome, j’ai aimé l’épisode du meurtre au musée. Les enquêtes avec ses camarades de 6 ans sont moins amusantes, mais cette chasse au trésor n’était pas trop mal. Quand au retour des hommes en noir, il n’apporte pas grand-chose au fil conducteur qui va s’étaler sur 100 tomes.
J’aime l’ambiance “années 2000” de ce manga. Et ça me rappelle les bons souvenirs de quand nous regardions l’anime avec mes filles.
Cesare, tome 2
de Fuyumi Soryo (Ki-oon, 2013)
Résumé : À peine arrivé à l’université de Pise, Angelo s’attire les foudres du fils de son protecteur, Giovanni de Médicis. Ignorant des usages du monde, le jeune homme commet bévue sur bévue et manque même de déclencher une rixe entre cercles d’étudiants… Le soir même, des inconnus masqués embusqués dans une ruelle tentent de le poignarder !
Secouru in extremis par Cesare Borgia, le Florentin est invité dans sa somptueuse demeure et, de fil en aiguille, les deux jeunes gens se lient d’amitié. C’est alors que l’Espagnol propose à Angelo de lui montrer la face cachée de la ville, sombre et miséreuse… (source : livraddict)
Mon avis : J’ai lu le tome 1 il y a une éternité, et j’avais été séduite à la fois par le trait de l’autrice, très élégant et épuré et par le contexte historique, l’Italie de la Renaissance m’a longtemps fasciné (faut dire que je suis née en Italie et que j’ai passé des longs moments à arpenter les rues de Florence où les traces de cette époque sont encore très présentes). Ici c’est à Pise que l’on retrouve Cesare Borgia, fils du futur Pape Alexandre VI. Mais pour l’heure son père est encore cardinal, il manigance à Rome pour s’emparer du pouvoir. Son fils Cesare est à Pise pour ses études dans une université très réputée de son époque. Angelo, personnage imaginaire sert ici de faire valoir à notre héros. La candeur d’Angelo contrebalance le sombre caractère du jeune stratège qui, loin d’être un simple étudiant en droit, est en train de poser des pions dans l’échiquier de son père et de sa quête de pouvoir.
Intrigues de cour, conspirations et alliances font la force de ce jeune homme qui connait du beau monde. Dans ce tome nous croiserons un certain Cristoforo qui s’apprête à partir pour un long voyage sponsorisé par les rois d’Espagne. Lors d’un voyage à Florence, pour rendre visite à la famille Medici, Cesare fait la connaissance d’un certain Leonardo, avec qui il a de fructueux échanges. Entre fiction et réalité, nous suivons les aventures d’un jeune aristocrate italien dans une époque très riche.
J’ai aimé ce second tome et je compte bien continuer la série. Et là pas d’excuses, je possède déjà les deux tomes suivants. Je me mets au défi de les lire avant fin mars.
L’homme qui tua Nobunaga, tome 2
de Kenzaburo Akechi et Yutaka Todo (Delcourt Tonkam, 2021)
Résumé : Nobunaga tente toujours d’unifier le Japon, mais il doit faire face à de multiples ennemis qui voient son projet d’un mauvais œil, car cela pourrait menacer le pouvoir de l’actuel Shogun et des nombreux Daimyo qui se partagent le territoire. Fin stratège Nobunaga réussi à vaincre plusieurs chefs de guerre réputés et sortir des pièges qu’on lui tend, épaulé en cela par ses nombreux alliés et vassaux. Mais les alliances sont fragiles. Akechi Mitsuhide, l’homme qui se révoltera contre Nobunaga est pour l’heure l’un de ses plus fidèles serviteurs et ensemble ils remportent bien des batailles.
Mon avis : j’avais beaucoup aimé le premier tome, lu en août 2022, je n’avais pas encore pris le temps de lire la suite. Lorsque je suis tombé sur le tome 2 d’occasion, je n’ai pas résisté et cette série est revenue dans le haut de ma pile des sagas à continuer. Que dire de ce deuxième tome ? Toujours aussi passionnant d’un point de vue historique. La narration est agréable et on ne s’ennuie pas un instant. J’aime beaucoup le personnage de Akechi Mituhide et j’aime le voir cheminer dans ses réflexions vis-à-vis de Nobunaga. Comment ce fidèle vassal qui doit à Nobunage son statut social va en venir à le trahir ? J’aime vraiment cette série. Et comme elle se termine en seulement 8 tomes et qu’ils sont tous déjà parus, je vais m’empresser de me procurer la suite et de le lire à un rythme un peu plus soutenu que ces deux premiers tomes.
Si vous aimez l’histoire japonaise et les aventures de samouraï (les vrais) je vous conseille cette série très réaliste avec une bonne documentation historique. Des petites rubriques historiques viennent compléter le manga (rubrique de Akechi Kenzaburo).
mon avis sur le tome 1 :
Que reste-t-il de nos rêves ?, tome 1 et 2
de Yumi Sudō (Atelier Akatombo, 2022)
Résumé : « Tu n’es pas encore mariée, n’est-ce pas ? Donc, tu es à moi. »
Kyoko est à l’automne de sa vie.
Elle peine parfois à reconnaître les siens. Pourtant, un jour, quelqu’un dont elle se souvient parfaitement lui rend visite. Il s’agit de Mitsu, avec laquelle Kiyoko a vécu une histoire d’amour.
Juste après la guerre, lorsqu’elles étaient adolescentes, cette passion a failli leur faire commettre l’irréparable. La tragédie et les aléas de l’existence les auront certes séparées – malgré des rencontres épisodiques –, mais la magie du récit permettra de remonter le temps jusqu’à ces instants où elles n’envisageaient pas de vivre l’une sans l’autre. (source : livraddict)
Mon avis : J’ai beaucoup aimé cette duologie qui nous raconte l’histoire de ses deux femmes unies par un grand amour qui ne pourront pas vivre leur relation librement cédant à la pression de leur époque. C’est déjà âgées que nous les rencontrons. Kyoko est en train de perdre la mémoire, ce qui l’effraie c’est d’oublier Mitsu, la jeune fille dont elle est tombée amoureuse alors qu’elles étaient encore adolescentes. Au fil des souvenirs qui refont surface dans l’esprit embrouillé de Kyoko, on découvre l’histoire de ses deux femmes qui n’ont pas pu, su saisir la chance de vivre librement leur amour. Kyoko a choisi de se marier, d’avoir des enfants, tandis que Mitsu a fait le choix de la liberté et du travail. Tout semble opposer ces deux femmes et pourtant elles n’ont jamais cessé de s’aimer tout au long de leurs vies, leurs chemins se croisant encore et encore. Une histoire bien triste, mais très émouvante.
Albums
Befana la sorcière
de Barbara Cuoghi et Elenia Beretta (Cambourakis, 2023)
Résumé D’où venons-nous, nous autres sorcières ? Des étoiles ? Du passé ? Du royaume des morts ? C’est un mystère. (source :livraddict)
Mon avis : connaissez-vous la Befana ? C’est une sorcière, mais pas n’importe quelle sorcière. Issue du folklore italien, la Befana a bercé mon enfance. Chaque nuit du 5 au 6 janvier nous trépignions d’impatience, attendant avec anxiété sa venue. Car c’est dans cette nuit d’épiphanie que la Befana rend visite à tous les enfants italiens pour remplir leur bas de surprises. Du charbon pour les enfants pas sages et de sucreries pour les enfants sages. Tous les 6 janvier de mon enfance, nous nous rendions immanquablement chez mes grands-parents pour ouvrir nos bas. Il y en avait même pour les parents, organes, bonbons, charbons en sucre, mais aussi cailloux, patates et autres farces pour nous rappeler que personnes n’est dupes, des bêtises on en a fait plein, garnissais le vieux bas devant la cheminée. C’est avec une pointe de nostalgie que j’ai donc ouvert ce magnifique album qui m’a été offert par Blandine (Vivre livre). Avec des couleurs très pétillantes, les autrices reprennent la traditionnelle Befana pour en tisser un portrait bien particulier. Elles vont faire le lien avec d’autres sorcières similaires, issues d’autres folklores européens et donner une note résolument féministe à ce personnage. Une approche originale à laquelle je n’avais jamais pensé. Merci, Blandine, pour cette très jolie découverte qui le temps d’une lecture m’a ramené dans le pays de mon enfance.
Bilan PAL
J’étais fière de moi, j’avais pioché quelques vieilles reliques de ma pile de manga à lire, histoire de faire baisser le chifre indécent de ma PAL. Quel ne fut ma déception en constatant que j’avais oublié d’enregistrer les dits manga dans Livraddict.
Bon mon bilan du mois est tout de même positif : 8 lectures piochées dans ma PAL (le livre numérique lu avec NetGalley ne compte pas) pour seulement 2 nouveau livres aquis en février. Bilan : -6 livres dans ma PAL
ma PAL sur Livraddict fin février : 460
Bilan Challenges
Le tour du monde en 80 livres :
je fais, ce mois-ci, étape au Japon avec tous les manga lu, une petite escale en Italie avec Befana la sorcière (ma carte 2024 ici)
Des livres (et des écrans) en cuisine :
J’ai mangé à la table de Cynisca (Vainqueuse), chapardé quelques sucreries à la Befana (Befana la sorcière), et pris le thé avec Mitsu et Kyoko (Que reste-t-il de nos rêves ?) et fait du trafique de sucre dans les cave de Pise (Cesare)
Challenge Contes et Légendes :
J’ai découvert la déesse Orthia dans Vainqueuse
J’ai retrouvé la Befana avec Befana la sorcière
je valide une nouvelle lecture avec Détective Conan
Bilan en vidéo :
https://youtu.be/Wde-JgwIwXs
Bravo pour ce bilan réussi qui fait baisser ta PAL comme il faut ^^
Tu as bien avancé dans tes mangas pour faire des choix. Moi aussi, j’ai aimé ce joli diptyque yuri. Contrairement à toi, je suis fan de Kingdom, le côté shonen et chaud bouillant du titre me parle. Je me note celui sur Nobunaga qui pourrait m’intéresser, aimant tout ce qui est historique.
Très beau mois de mars à toi, qui j’espère commence aussi bien que février 🙂
si on aime ce style de shonen, Kingdom est super bien fait. Mais moi je m’attendais à un manga historique J’ai apprécié ma lecture mais pas au point de m’engager dans une série fleuve. Si ç’avait été une série courte j’aurais sans doute continué.
En mars j’ai reçu des livres en cadeau, j’en ai acheté et j’en ai reçu en SP si je veux maintenir l’équilibre, il va falloir que je lise des manga ! ou des albums. J’espère profiter du marathon de ce week-end pour me réserver des moment de lecture tranquille
Eh bien sacré bilan dis donc !! Je me note Hana & Taru (et je l’ajoute aux achats de la médiathèque pour mettre la main dessus), ça a l’air vraiment chouette !
Beau bilan ! “Vainqueuse” m’attire ! C’est juste dommage pour les longueurs et le problème de rythme.
coucou Hilde, je t’invite à lire aussi l’avis de Kio sur ce livre, elle n’ pas eu le même ressenti que moi. Elle a beaucoup aimé